La santé et les produits alimentaires sont si importants pour la sécurité humaine que les organismes s'occupant de la validité de leurs composants doivent être accrédités. En ce début du mois de juin, l'Algérie réalise un exploit car environ 90 organismes ont obtenu leurs attestations de la part de l'Organisme algérien d'accréditation (Algerac). Son directeur général, Noureddine Boudissa, a officié à l'attribution de nouvelles attestations à diverses institutions, jeudi dernier, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale d'accréditation. Au total, ce sont 90 organismes qui sont ainsi accrédités. 10 autres laboratoires sont en voie d'être accrédités alors qu'une dizaine d'autres vont déposer incessamment leurs demandes. Entre 2009, année de création de l'Organisme et 2012,17 accréditations ont été délivrées. 12 sont accordées en 2013. Boudissa a précisé que son organisme a délivré 46 accréditations en 2014 alors que les autres le sont depuis l'année dernière. Ces chiffres ne sont qu'un début en attendant de traiter les quelque 2000 demandes d'accréditions potentielles ce qui équivaut au nombre de laboratoires en Algérie. Ainsi, trois laboratoires du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique sont dans les rangs. Cette démarche d'accréditation touche de nombreux secteurs comme l'industrie, l'agriculture et la santé. D'ailleurs, au début de l'année, c'était le Centre national de toxicologie qui a été accrédité. Ces validations ont une période de validité de trois ans renouvelables. Par le biais de ces accréditations, les différents centres et laboratoires sont promus au niveau des organismes internationaux afin d'améliorer la qualité des prestations prodiguées aux citoyens algériens. Algerac souhaite d'ailleurs que l'accréditation soit rendue obligatoire pour les organismes de santé pour renforcer la sécurité des citoyens à travers les analyses effectuées sur certains produits de large consommation dont les médicaments et les produits alimentaires, qui pourraient causer de graves intoxications aux consommateurs pouvant aller jusqu'au décès. Ces risques sont prévenus à travers l'examen des capacités techniques et humaines des laboratoires d'analyse effectué par l'organisme algérien d'accréditation qui est un établissement public à caractère industriel et commercial placé sous la tutelle du ministère de l'Industrie et des Mines et qui a pour fonction l'accréditation des organismes d'évaluation de la conformité. Et pas seulement s'occupant de la santé. D'ailleurs, on trouve parmi les laboratoires accrédités le Centre de recherche et de développement de l'électricité et du gaz (Credeg) et ce, dès 2014. Cela témoigne de la diversité de l'action de l'Office. Cette accréditation est perçue comme une reconnaissance de l'expérience et des compétences du Credeg en matière de vérification de la conformité aux normes internationales des équipements et des installations de la production d'énergie électrique. Elle permettra également au Credeg de procéder à toutes les recherches et essais sur tous les équipements et les produits relevant du domaine de l'électricité auprès des entreprises à travers le territoire national afin de vérifier leur conformité aux normes internationales. Le directeur général d'Algerac, Noureddine Boudissa, n'a eu de cesse d'affirmer que ces accréditations sont une reconnaissance pour la bonne qualité des prestations des laboratoires ainsi que des compétences de leurs cadres, ce qu'il considère comme bénéfique pour l'économie nationale «qui se voit ainsi obligée de s'aligner aux normes internationales».