Les laboratoires d�essais, d�inspection et de certification, relevant notamment des minist�res du Commerce, de l�Habitat, voire de la Sant�, et m�me des bureaux d��tudes, ne sont pas accr�dit�s en mati�re de contr�le de la conformit� et de la qualit�. Ils disposent seulement d�agr�ment et d�autorisation administrative. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Le syst�me national de l��valuation de la conformit� et de la qualit� reste encore embryonnaire et souffre de moult errements. C�est ce que le directeur g�n�ral d�Alg�rac, (Organisme alg�rien de l�accr�ditation), Noureddine Boudissa, a laiss� entendre, hier, lors de la signature d�une convention-cadre avec le Centre de recherche et de d�veloppement de l��lectricit� et du gaz (Credeg) filiale du groupe Sonelgaz. La quasi-totalit� des 4 000 laboratoires d�essais et d��talonnage, organismes d�inspection et centres de certification, ne sont pas accr�dit�s. Seulement trois laboratoires (le CETI de Boumerd�s pour les mat�riaux de construction, le CRD de Sonatrach pour les hydrocarbures et le centre de m�trologie CNTC) ont �t� accr�dit�s, mais par un organisme fran�ais, l�Ofrac en l�occurrence. Quant � l�Alg�rac, op�rationnel depuis fin 2005, il n�a accr�dit� que deux laboratoires (Vin�otte pour la certification syst�me, et Geral) m�me si la demande, en mati�re de diagnostic et d��valuation, pr�alables � l�accr�ditation, est relativement soutenue. Une demande n�anmoins co�teuse pour les demandeurs et qui prend du temps. Ainsi, quelque 80 demandes de diagnostic ont �t� formul�es selon le repr�sentant de l�Alg�rac qui indique qu�une quarantaine de laboratoires, cinq organismes d�inspection et un centre de certification demandent ou sont en cours d��valuation pour accr�ditation, comme l�Institut national de la normalisation (IANOR) en mati�re de certification des produits, les laboratoires de contr�le des produits pharmaceutiques et de toxicologie et l�Institut Pasteur sont cibl�s par l�Alg�rac. En rappelant, selon M. Boudissa, que l�accr�ditation atteste, apr�s �valuation, que les organismes d��valuation de la conformit� (laboratoires d�essais et d��talonnage, organismes d�inspection et de certification) sont capables techniquement de r�aliser des analyses d��talonnage ou d�essais et des actions d�inspection. Or, plusieurs laboratoires et autres centres d�inspection relevant de plusieurs d�partements n�vralgiques, tels que la Sant�, le Commerce, l�Habitat et m�me l�Environnement, ne sont pas accr�dit�s. A ce propos, Noureddine Boudissa a relev� l�ignorance av�r�e du ministre de l�Habitat et de l�Urbanisme, Noureddine Moussa, dans ce domaine. Ces �tablissements ne disposent, en fait, que d�agr�ment et d�autorisation administrative, et n�ont, de ce fait, aucune reconnaissance formelle de leur comp�tence en mati�re de contr�le de la qualit� (des produits pharmaceutiques, alimentaires et autres produits import�s). Egalement, des bureaux d��tudes ne sont m�me pas certifi�s. M�me le repr�sentant de l�Alg�rac a relev� le d�veloppement �galement embryonnaire dans le domaine de la m�trologie, notamment industrielle. Ainsi, la cr�ation d�un institut national de la m�trologie, voire la d�finition d�une strat�gie op�rationnelle, reste encore au stade de projet. Cela m�me si une �tude est en cours de finalisation en ce sens, un partenariat a �t� enclench� entre l�Etat alg�rien et l�Allemagne et que certains laboratoires nationaux peuvent �tre mobilis�s en ce sens, et qu�un projet de laboratoire d�essais pour les pi�ces de rechange sera lanc�. Il s�agit, n�anmoins, selon Noureddine Boudissa, d��uvrer davantage, tant sur le plan r�glementaire et l�gislatif qu�en termes de mise � niveau des d�partements minist�riels, � d�velopper l�accr�ditation, garant d�un syst�me et d�une politique nationale de la qualit�. A charge, cependant, de mettre de l�ordre, rattraper les retards, prioriser les domaines n�vralgiques, ma�triser davantage les normes alg�riennes, lutter davantage contre les certificats et attestations de �complaisance� et asseoir l�intersectorialit� dans ce domaine.