Aucun laboratoire d'étalonnage n'existe en Algérie. Intervenant après la signature hier matin d'une convention entre Algerac et le Credeg (Centre national de recherche et de développement de l'électricité et du gaz), représenté par son président Saïd Guezzane, portant sur la mise en oeuvre d'un important programme de travail, le directeur général d'Algerac, Noureddine Boudissa, a fait une présentation détaillée du programme de travail d'Algerac. Ce responsable a, notamment développé la notion d'accréditation, jalon performant sur le plan marketing afin d'assurer la reconnaissance internationale des compétences techniques d'une entreprise. Lors des débats qui suivirent la cérémonie de signature, animés par N.Boudissa et Mme Wassila Salhi, directrice des laboratoires au Credeg, il ressort que «sur 80 laboratoires diagnostiqués, aucun n'est conforme aux exigences internationales.» Selon le DG d'Algérac, sur un ensemble de 2000 laboratoires dans différents domaines en Algérie, seuls trois ont été accrédités jusqu'à présent par Algerac. Ces laboratoires opèrent dans les hydrocarbures, la résistance des matériaux de construction et l'étalonnage des masses de bois. En outre, a-t-il ajouté, huit autres laboratoires sont en cours de diagnostic dont trois devraient être accrédités courant 2010. Il s'agit de laboratoires de contrôle de produits pharmaceutiques, de toxicomanie en plus de l'Institut Pasteur d'Alger. D'autre part, seuls deux certificats d'accréditation ont été délivrés par Algerac depuis son installation à la Société algérienne spécialisée dans l'inspection et le contrôle des ouvrages industriels (Geral) et la filiale algérienne du groupe belge Vinçotte, chargée du contrôle, de l'inspection et de la certification des équipements électriques, a rappelé M.Boudissa. Afin de rattraper le retard accusé en Algérie, il faut, selon Boudissa, donner la «priorité à certaines actions.» Ce dernier a également révélé qu'il n'existe «aucun laboratoire d'étalonnage en Algérie» tout en annonçant, par ailleurs, que l'Etat allait financer, avec l'aide de l'Union européenne, l'achat des équipements, la réalisation d'un institut national de métrologie. Il a été, en outre, rappelé que l'accréditation «favorisait les échanges internationaux» pour peu qu'il y ait une harmonisation des normes internationales. Pour ce faire, a développé Boudissa, il faut instaurer une confiance entre les partenaires en observant certaines exigences comme «l'indépendance, l'impartialité et la compétence» dans le processus de certification. Répondant aux besoins impératifs de mise à niveau de ses activités, le Centre de recherche et de développement de l'électricité et du gaz (Credeg) s'est résolument engagé dans une démarche d'accréditation de ses laboratoires d'essais et d'analyses. Ce programme devrait permettre au Credeg d'aboutir, à moyen terme, à l'accréditation de ses laboratoires d'essais et d'analyses, outil majeur de marketing. La convention signée hier devra encadrer les relations futures entre les deux organismes. Deux laboratoires prioritaires au niveau du Credeg ont été recensés pour bénéficier de l'accréditation d'Algerac. Il s'agit de la Société de réparation de transformateurs (Skmk), et de la Société de réalisation d'infrastructures spécialisées en génie civil (Inerga).