L'Etat est en train de réaliser 1500 marchés sur le territoire national L'opération de contrôle des produits alimentaires se fait tout au long de l'année. Les 1 500 marchés des fruits et légumes réglementés en Algérie demeurent insuffisants pour la demande de la population. «Un déficit de 1500 marchés est enregistré par les services du ministère pour que les citoyens s'approvisionnent en fruits et légumes tout près de chez eux», a déclaré hier au Forum d'El Moudjahid Abdelaziz Aït Abderahmane, directeur général de la régulation et de l'organisation des marchés au ministère du Commerce. L'Etat, qui accorde une grande importance à cette question, est en train de réaliser 1000 marchés à travers le territoire national pour remédier à cette situation, a-t-il ajouté. La décision d'ouverture des marchés spécifiques(77) durant le Ramadhan s'inscrit dans cette logique, a-t-il indiqué, tout en assurant les citoyens quant à la disponibilité de tous les produits de large consommation durant le Ramadhan. La coïncidence du mois sacré cette année avec la période de production de plusieurs produits a exclu la question de la rareté et de la flambée des prix des produits. Les seuls produits dont les prix pourront s'avérer chers, sont les produits sous serre, tels que la tomate. Le manque qui pourrait se poser, s'agissant des viandes blanches et rouges, a été prévu par l'importation de plus de 5000 tonnes de viande rouge et plus de 10.000 tonnes de viande blanche, a précisé le conférencier. Le manque en marché ne concerne pas uniquement les marchés de fruits et légumes de proximité, mais aussi et surtout ceux de gros, a-t-il précisé en outre. Le nombre de ces derniers est de 40 à travers tout le territoire national. Et il n'y a, selon le conférencier, que quatre marchés qui répondent aux normes internationales. Ce manque en marchés n'est pas sans conséquences néfastes sur le prix des produits agricoles et sur le phénomène de spéculation, ainsi que la prolifération des marchés informels, souligne-t-il. Les marchés informels ont atteint à un moment donné, en raison de nombreux facteurs le nombre de 1367.Plus de 1000 marchés informels ont été éradiqués et il ne subsiste pour l'heure que 400.La grande distribution, qui devait combler ce déficit, comme c'est le cas dans bon nombre de pays, n'est pas encore développée en Algérie. En Algérie, il n y a que neuf hyper-marchés qui sont réalisés neufs jusqu'ici et 244 supermarchés, ainsi que 1800 supérettes. Ces chiffres représentent peu par rapport à d'autres pays, a-t-il indiqué. Pour sa part, Abderahmane Ben Hazil, directeur général du contrôle économique et de la répression des fraudes au même ministère, a rassuré les citoyens lors de son intervention quant à la bonne qualité des produits qui seront étalés pendant ce mois sacré. Selon lui, le ministère a mobilisé plus de 8000 agents de contrôle pour veiller sur le respect par les commerçants des bonnes pratiques commerciales dont les conditions de conservation, de conditionnement, l'affichage des prix et surtout la lutte contre la spéculation. A ce titre, M.Ben Hazil, fera savoir, que toutes les chambres froides ainsi que les magasins ont fait l'objet de visite des agents de contrôle et de la répression des fraudes. Un rapport détaillé de la situation sera établi et transmis tous les 10 jours au ministre, Pour l'orateur, cette opération de contrôle n'est pas conjoncturelle, mais elle s'étale tout au long de l'année, citant que rien que pour les cinq premiers mois de 2016, 280.000 interventions ont été effectuées et plus de 48.000 infractions ont été enregistrées. Ces infractions dont certaines ont été enregistrées au niveau des ports, ont généré près de 25 milliards de DA. Par ailleurs, les représentants du ministère ont appelé les citoyens à lutter contre le phénomène de gaspillage qui a atteint des proportions plus qu'alarmantes. «Sur les 50 millions de baguettes préparées quotidiennement, plus de 700.000 sont jetées». Les associations des consommateurs activant dans le domaine sont en nombre insuffisant. Il n'y a pour l'heure que 47 associations qui ont été créées. Cela au moment où dans certains pays développés, il y a des associations spécifiques qui activent pour la protection d'un produit alimentaire donné, a indiqué Abdelaziz Aït Abderrahmane.