Le président Laïb et l'entraîneur Charef auraient déjà entamé la préparation de la prochaine saison Aux dernières nouvelles, Charef devait reprendre les entraînements avec l'équipe hier soir lors d'une séance programmée vers 22h, sans pour autant connaître le nom du président officiel qui dirigera le club. S'il y a une équipe en Ligue 1 Mobilis où le flou est totale en cette période cruciale du mercato et de gestion de l'inter-saison, c'est bel et bien l'USM El Harrach. La raison est toute simple, un petit tour du côté d'El Harrach et on s'aperçoit que les supporters ne savent pas encore comment va se terminer cette histoire de deux «présidents», qui dirigent l'équipe. «Je ne comprends pas, dira ce jeune féru de l'USMH, adossé à un abri bus, je lis régulièrement la presse et je vois que M.Manaâ négocie avec des joueurs et des coachs pour un éventuel recrutement et d'autre part, en même temps, M.Laïb fait de même et là, avouez que c'est légitime que je me pose une telle question: qui dirige réellement l'équipe?» En effet, et aux dernières nouvelles, le coach Ifticène déclare avoir eu un entretien avec Manaâ jeudi dernier dans la perspective de driver cette formation qu'il connaît parfaitement. D'autre part, le milieu de terrain Hendou et le coach Charef ainsi que le gardien de but Salhi ont négocié avec Laïb pour un éventuel recrutement également. H.Mohamed, cadre dans un organisme étatique et amoureux d'El Harrach, lui, fait remarquer que «ce qui m'attriste le plus avec cette histoire entre les deux présidents, c'est qu'on s'aperçoit qu'aucun responsable n'a osé tenter de réconcilier les deux hommes pour le bien de l'équipe, d'autant que c'est le mois de Ramadhan et donc un environnement bien propice pour se faire pardonner et surtout voir beaucoup plus l'intérêt du club», conclut notre interlocuteur. Un jeune du quartier proche du stade Mohammadia, se déclarant réaliste a confié que «compte tenu du fait que l'on a appris que le début des entraînements de l'équipe est prévu ce soir (hier, au moment où on mettait sous presse), je vais voir ce qu'il y a de nouveau sur le terrain et là, je pourrais savoir qui dirige l'équipe entre les deux hommes». En effet, aux dernières nouvelles, Charef devrait reprendre les entraînements avec l'équipe hier soir lors d'une séance programmée vers 22 heures. Quant à cette histoire de deux présidents qui dirigent l'équipe, une rude bataille oppose Manaâ à son prédécesseur, Mohamed Laïb, autour des commandes de l'USMH. Plusieurs membres du conseil d'administration avaient retiré leur confiance au premier pour désigner le second à la tête du club. Il faut savoir que leur affaire est en justice. Manaâ avait déposé un recours à la justice pour faire valoir ses droits après la dernière opération d'élection du président Laïb à la majorité des actionnaires (8 sur 12). La justice étudie à fond les deux dossiers et devait d'ailleurs trancher hier. D'autre part, il ne faut surtout pas oublier que sur le plan financier, l'USMH est en pleine crise. D'ailleurs, elle fait partie des équipes que le président de la Ligue de football professionnel (LFP) Mahfoud Kerbadj avait averties que les dossiers de joueurs déposés au niveau de la Chambre de résolution des litiges (CRL) avec plus de quatre mois de salaires impayés seront «automatiquement» rejetés la saison prochaine (2016-2017). «Un dossier déposé avec plus de quatre mois de salaires impayés sera automatiquement rejeté par la CRL à partir de la saison 2016-2017, le joueur perdra ainsi le droit d'être indemnisé et n'aura d'autre voie que de recourir à la justice pour être rétabli dans ses droits», avait indiqué Kerbadj au début du mois en cours. En effet, la Fédération algérienne de football a accordé à 14 clubs des deux Ligues professionnelles (1 et 2) un délai jusqu'au 15 juin prochain pour «assainir leurs contentieux et apurer leurs dettes à l'endroit des joueurs professionnels», «faute de quoi, ils (les clubs) seront interdits de recrutement pour la saison prochaine. Les formations concernées sont: le CS Constantine, le RC Arba, le MC Oran, l'USM Harrach, le RC Relizane, le CR Belouizdad, le CA Batna, l'O Médéa et l'USM Bel-Abbès de la Ligue 1, le CABB Arréridj, l'USMM Hadjout, la JSM Béjaïa, l'OM Arzew, et le MC Saïda, de la Ligue 2. Et à ce propos, M.Abdelkader Manaâ a déclaré récemment que la direction de l'USM El Harrach a besoin de la somme de 60 millions de dinars pour régulariser la situation financière de ses joueurs. «Nous avons besoin de 60 millions de dinars pour payer les arriérés de salaires des joueurs. Nous sommes dans l'attente de l'entrée d'une somme conséquente d'argent provenant de l'un de nos sponsors pour les régulariser partiellement», a déclaré Manaâ. A rappeler enfin que l'USM El Harrach a vécu une saison très difficile au cours de laquelle l'équipe s'est contentée d'assurer son maintien parmi l'élite. Les joueurs qui n'ont pas perçu leurs salaires depuis plusieurs mois ont recouru à maintes reprises à la grève. La dernière en date fin mai dernier, à la veille de la dernière journée du championnat.