La résidence universitaire Amriw de Béjaïa a connu une grande effervescence dans la nuit de mercredi à jeudi, après l'évacuation vers l'hôpital Khellil-Amrane d'une étudiante, victime vraisemblablement et selon les étudiants, d'une intoxication alimentaire ainsi que l'enregistrement du passage d'une trentaine d'autres étudiants chez le médecin de la résidence, souffrant de maux de tête et de douleurs stomacales provoquant vomissements et diarrhées. A l'intérieur de la résidence, le poulet consommé durant le dîner du mardi 1er février a été mis en cause par les étudiants comme probablement avarié et impropre à la consommation et à l'origine de l'intoxication. Pour le médecin de la résidence et selon les services de police déplacés sur place, il ne s'agit que de quatre cas de diarrhées mais une enquête a été ouverte par les services concernés, ajoute-t-on de même source et des analyses sont en cours pour déterminer réellement si le poulet est à l'origine de l'intoxication. Contacté par téléphone, la première responsable de la résidence, Mme Bellala, écarte la thèse d'une intoxication alimentaire, se référant au résultat de l'hôpital, préventif déclaré négatif. Elle a également formellement démenti l'hospitalisation de l'étudiante à cause d'une intoxication en expliquant que le cas de cette étudiante est à part. La responsable a également nié avoir sous-estimé la gravité de la situation, telle que rapportée par les étudiants. «Directement après l'incident, j'ai appelé l'hôpital préventif et les services de police qui se sont déplacés sur place, constatant de ce fait la non-existence d'une intoxication alimentaire». De leur côté, les étudiants avaient décidé de réagir et d'exprimer leur solidarité «aux victimes» en organisant mercredi soir une assemblée générale et rendre publique une déclaration dont le comité de cité dénonce «les soi-disant responsables dont la directrice a brillé par son absence et d'autres essaient de camoufler l'affaire et de minimiser à une simple diarrhée car, nous avons constaté l'inexistence du plat témoin qui devait être conservé pendant 72 heures au frais». Les étudiants ont procédé dès samedi matin au blocage de toute activité administrative et l'interdiction d'accès à tous les responsables au sein de la résidence, et ils ont exigé l'envoi d'une commission d'enquête ministérielle afin de faire la lumière sur cette intoxication, ainsi que le départ immédiat des responsables qu'ils jugent «incompétents par la gestion archaïque de tous les services».