Il y a loin de la coupe aux lèvres Alors que la création d'un ministère délégué pour l'Economie numérique et la Modernisation des systèmes financiers avait fait naître l'espoir de voir le paiement électronique lancé bientôt, la ministre de la Ptic fait redescendre tout le monde de ce beau nuage en rappelant des réalités amères... Ne vous réjouissez pas trop vite, le paiement électronique n'est pas pour demain! Alors que la création d'un ministère délégué chargé de l'économie numérique et de la modernisation des systèmes financiers avait fait naître l'espoir de voir le paiement électronique lancé bientôt, la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication brise ces espoirs. Iman Houda Feraoun a affirmé qu'il faudra attendre au moins l'année prochaine pour voir le lancement de ce type de paiement. La Mptic rappelle dans ce sens qu'il est tributaire de la certification électronique, et que celle-ci ne sera pas mise en service avant 2017. Elle a indiqué, dans ce sens, que toutes les transactions par Internet sont à l'arrêt en Algérie en raison de l'absence de la certification électronique, rappelant que le projet de loi relatif à la certification électronique «sera présenté prochainement au gouvernement». Mme Feraoun qui répondait à une question d'un membre de l'Assemblée populaire nationale (APN) lors d'une séance plénière présidée par Mohamed Larbi Ould Khelifa, président de l'APN, a souligné que la mise en service de l'instance de certification électronique «constitue un fondement du développement de l'économie numérique». Houda Feraoun a toutefois souligné le fait que son secteur travaillera avant la fin de l'année en collaboration avec le ministère délégué chargé de l'Economie numérique (créé récemment à la faveur du remaniement ministériel), pour lancer le paiement électronique qui permettra, a-t-elle dit, avec la certification électronique, de relancer le commerce électronique. Néanmoins, elle a tenu à préciser que les blocages ne viennent pas que des retards enregistrés dans la certification électronique. La ministre met en avant le fait que le paiement électronique nécessite l'aval de la Banque d'Algérie (BA) pour autoriser le transfert monétique via Internet...Suivez mon regard! Elle a précisé dans ce sens que son département aura cet aval de la BA avant la fin de l'année en cours pour commencer les transactions relatives aux paiements de factures et de mandats, dans un premier temps. Elle a expliqué que la non-obtention de cette autorisation par le ministère est due au vide juridique régissant la certification et le commerce électroniques. Voilà donc que Iman Houda Feraoun fait redescendre tout le monde du beau nuage de l'économie numérique en rappelant des réalités amères... Ainsi, on est encore loin de voir émerger cette économie «new - âge» sur laquelle le gouvernement table beaucoup pour augmenter son PIB, ses entrées en devises et créer de nouveaux métiers qui offriront de nouveaux emplois. Désespérant...!