les délégués du Conseil des lycées d'Alger ont décidé de poursuivre ce mouvement. Malgré la décision de la justice laquelle met fin au mouvement de grève du Conseil des lycées d'Alger décidé pour le 6 de ce mois pour les lycées d'Alger et le 7 pour le lycée l'Emir Abdelkader de Bab El Oued, les délégués du Conseil des lycées d'Alger ont décidé de poursuivre ce mouvement à partir du moment, nous déclare-t-on lors d'une conférence de presse tenue hier au siège du Snomar, qu'aucune notification de la décision de la cour d'Alger ne leur est parvenue. «Il y a amalgame dans la décision de la justice. C'est pour cette raison que nous poursuivons notre mouvement de grève», déclare M.Osmane, porte-parole du CLA. Le verdict de la justice, faut-il le rappeler, est relatif à la plainte en référé déposée par l'académie d'Alger, vendredi dernier, contre le mouvement de grève décrété par le CLA pour la journée d'hier et d'aujourd'hui. Ainsi, la décision de la justice, qui est tombée tardivement la veille de la grève et sans notification, ne semble aucunement déranger le CLA qui a décidé de maintenir la pression en poursuivant son mouvement de protestation qui a eu, selon son porte-parole, un écho favorable de la part de la base puisqu'il a été suivi à 70% à travers tout l'Algérois. De plus, le CLA n'est pas seul sachant que plusieurs syndicats autonomes lui ont exprimé leur soutien, notamment le Cnes, le Snomar et le Cnapest. Assurément, cette organisation syndicale conteste ce recours systématique à la justice de certains secteurs afin de freiner, dit-on, des mouvements de contestation qui activent dans le cadre de la législation. Ce comportement, estime le CLA, ne peut qu'envenimer la situation et aggraver le conflit existant. Il estime que les négociations sont le leitmotiv de la gestion des conflits. Il est vrai que lorsqu'il y a rupture de dialogue, la riposte des deux parties en conflit a tendance à être plus radicale. C'est le cas du CLA qui, après avoir constaté qu'il y a eu pas d'écho de la part de la tutelle, notamment en ce qui concerne l'amélioration des conditions de travail des enseignants, leur pouvoir pédagogique ainsi que le respect des engagements souscrits par l'inspection de l'Académie, a opté pour la grève. Une action qui peut, selon lui, avoir gain de cause. «Face à cette situation de blocage du dialogue, inacceptable et scandaleuse, les délégués ont décidé, lors d'une assemblée générale, tenue le 31 janvier dernier, d'entériner une journée d'action et de grève le 6 de ce mois» lit-on dans un communiqué du CLA. Ce syndicat estime que l'inspection de l'Académie n'a pas tiré les leçons des conflits qui ont secoué les lycées d'Alger en 2003. «A la place du dialogue et de l'approbation de l'accord tranché avec les représentants des collectifs des enseignants dans les lycées d'Alger, en avril 2004, elle a choisi, par animosité aveugle, l'escalade», mentionne-t-on encore dans le communiqué. C'est ainsi que le CLA justifie sa riposte en contrariant même la décision de la justice. Affaire à suivre.