Un groupe de militants politiques sillonnent les communes de la région suscitant un débat sur le développement local, loin du bruit des soirées musicales. Les soirées du mois sacré se suivent, mais ne se ressemblent pas à Béjaïa. Jusque-là connues pour être des moments de détente et de visites familiales, un groupe de militants politiques s'est essayé à un exercice nouveau qui consiste en l'organisation de rencontres avec les citoyens. Et ça marche. La première rencontre initiée à Timezrith dans la vallée de la Soummam a été concluante à plus d'un titre. Outre le fait de constituer un démenti catégorique à la ritournelle qui dit que le citoyen s'est démobilisé et désolidarisé du monde politique, cette première rencontre a été un rendez-vous de haute facture de par notamment le sujet abordé. Un sujet qui reste d'actualité dans la présente conjoncture économique que vit le pays. Comment permettre aux communes de se départir de la dépendance des subventions étatiques? Quelles sont les potentialités des municipalités à mettre en valeur pour créer des richesses et de l'emploi. Comment créer des richesses pour prendre en charge les besoins et les préoccupations citoyennes? Ce sont là les quelques questions posées lors de cette première rencontre organisée à Timezrith. Au-delà de l'accueil chaleureux qui a été réservé au groupe de militants politiques, un débat de qualité a eu lieu dans deux lieux différents. Au niveau de la cité Idarakane, le premier magistrat de la commune à exposé sa vision sur le développement de son institution locale qu'il dirige avec les démarches entreprises pour sa concrétisation pour les hôtes de sa commune dans un esprit animé par une volonté de bien faire. Au niveau du village El-Had, des militants de différentes tendances politiques, des citoyens et des syndicalistes, dont Raziq Touahria, ont accueilli la délégation conduite par Mohand Arezki Bourdjil,un ex-cadre démissionnaire du FFS élu à l'APC de Chemini. Le débat s'est focalisé au départ sur les différents courants de pensées économiques, pour ensuite entamer la problématique posée et qui consiste à identifier les projets structurants qui permettraient à la commune de Timezrith d'avoir son autonomie financière. Au cours des débats, des propositions se sont dégagées pour s'imposer comme solutions. Il y a d'abord la carrière d'El Kalaa. Une ressource sur laquelle divergent les participants. Il y a ceux qui préconisent sa réouverture vu qu'elle génère plus de 100 postes d'emplois directs et ceux qui proposent la réalisation d'un parc de loisirs. Puis vient l'autre projet qui consiste à classer la mine patrimoine historique et d'en faire un musée. La réhabilitation du village Tala Ighalimène pour en faire un lieu touristique est l'autre idée avancée au cours des débats tout comme celle liée à la création et la réalisation d'un marché de légumes et fruits et d'un abattoir. A l'issue des débats, une commission a été installée pour prendre attache avec les services de l'APC pour estimer l'enveloppe financière nécessaire pour la réalisation de ses projets et déterminer ensuite leur impact économique. Ainsi, l'intérêt pour le développement local prend forme au sein de la société qui semble s'être mobilisée pour améliorer son bien-être. D'autres rencontres sont prévues tout au long de ce mois sacré créant ainsi une dynamique, ô combien nécessaire dans une conjoncture où la création de richesse et d'emplois avec les moyens de financement est devenue un impératif de l'heure