le ministre de l'Industrie et des Mines Outre le renforcement des capacités des usines du nord du pays, ces usines vont créer des centaines de postes d'emplois. Le lancement des travaux de réalisation d'une cimenterie dans la wilaya de Béchar et la signature d'autres conventions portant sur le partenariat avec les Chinois hier, par Abdessalem Bouchouareb, ministre de l'Industrie et des Mines en visite dans la région, s'inscrivent en ligne droite des pouvoirs publics visant l'orientation de l'économie nationale vers l'industrialisation. «Le lancement ce jour des travaux de réalisation de la première cimenterie dans le sud du pays vient confirmer cette démarche qui vise une meilleure exploitation des richesses minières du pays et aussi pour répondre aux besoins du marché en ciment», a déclaré le ministre en donnant le coup d'envoi pour la réalisation dudit projet. Ce projet, a nécessité pour rappel, un investissement public de 34 milliards DA, et s'étendra sur une superficie de plus de 100 hectares, avec une production annuelle prévue d'un million de tonnes de ciment, selon sa fiche technique. «La mise en exploitation de cette usine est prévue pour début de l'année 2019», a-t-il ajouté. Elle permettra, une fois mise en activité, le renforcement de la production nationale pour la porter à hauteur de 23 millions de tonnes par an, signalent de leur côté, des responsables du groupe public industriel du ciment d'Algérie (G).Par ailleurs, il est attendu de cette usine qui relèvera de l'entreprise Saoura-ciment (filiale Gica), qu'elle crée environ 500 emplois directs et quelque 800 autres indirects, selon les mêmes responsables. Toujours à la même occasion et sur le site de ce projet industriel, Bouchouareb a présidé la cérémonie de signature d'une convention de partenariat entre un groupement d'entreprises industrielles publiques et une compagnie chinoise pour l'exploitation, dès 2017, du gisement de manganèse de la région de Guettara (250 km au sud de Béchar). Ce gisement, dont la réserve est estimée à plus de deux millions de tonnes, va permettre dans sa phase d'exploitation une production de 80.000 tonnes de minerai tout venant et de 20.000 tonnes de métal. Ladite production sera destinée à une future usine de métallurgie prévue également à Béchar, avec à la clé la création de 405 nouveaux emplois dans ce segment industriel, ont signalé des cadres des mêmes entreprises industrielles publiques de forage, de travaux aux puits et de services aux puits (Enafor, Entp, Ensp). Pour M.Bouchouareb «sans les mines, il n'y a pas d'industries solides, il n'y a pas d'ambition industrielle tout court».Avec l'aboutissement de ces projets lancés aujourd'hui (hier, ndlr) au plus tard en 2019, l'Algérie «n'importera plus ses substances, mais va exporter l'excédent», a-t-il indiqué sur un air très sûr précisant en outre que le Sud algérien est le plus grand atout dont dispose l'Algérie pour pénétrer les marchés de l'Afrique subsaharienne. Et d'ajouter «toutes les wilayas du Sud à l'avenir vont se mettre dans le mouvement et le dynamisme que connaît l'Algérie».