Statuts n «Les écoles privées sont nécessaires. Le citoyen est libre de choisir sa formation soit dans une école étatique ou privée et nul ne peut l'empêcher ou le bloquer dans son choix.» C'est en ces termes que le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, El-Hadi Khaldi a répondu hier, lundi aux préoccupations des députés autour du projet de loi d'orientation relatif à la formation et l'enseignement professionnels. Evoquant le manque d'encadrement des enseignants, Khaldi a déclaré que son département est en voie de réaliser 23 statuts particuliers dont celui des enseignants, rappelant l'existence à l'heure actuelle de quatre instituts de formation professionnelle. Le projet de loi d'orientation relatif à l'Education nationale, lui aussi à l'ordre du jour, a été qualifié, pour sa part, par le ministre de l'Education nationale, Boubeker Benbouzid, de constitutif. «Le projet que je vous ai ramené est une constitution de l'éducation nationale qui sera suivi par la suite de 44 textes législatifs», a t-il précisé. Ce texte serait, selon Benbouzid, de nature à «améliorer la qualité de l'enseignement dispensé et le rendement des établissements éducatifs». Il s'agit également «de définir les dispositions appliquées au système de l'Education nationale et d'autres objectifs à réaliser aux moyens et longs termes», a-t-il ajouté. Le projet de loi tend également à «hisser le niveau de qualification des employés du secteur en fixant le diplôme universitaire comme critère de référence», «réduire sensiblement la déperdition scolaire de manière à l'éliminer à 90% d'ici à 2015», «améliorer à 80% le taux de réussite aux examens scolaires» et «garantir l'égalité entre les deux sexes en matière de scolarisation». Plus explicite, le ministre dira que le projet de loi en question vise «l'ouverture de l'Ecole et son intégration dans la vie scientifique», ajoutant que l'introduction et la maîtrise des Technologies de l'information et de la communication (TIC) permettront de préparer les générations montantes à même de relever les défis à venir. Le projet de loi insiste aussi sur la qualification et le développement des connaissances cognitives des enseignants, rappelant l'importance «des principes fondamentaux liés au droit à l'éducation pour tous et la gratuité de l'enseignement à partir de la première année primaire jusqu'à la dernière année secondaire». Concernant le niveau de formation des enseignants, le ministre a souligné que le projet de loi relève l'importance d'augmenter le taux des enseignants titulaires du baccalauréat à 90% dans les années à venir. Dans ce cadre, le ministre a rappelé que 80% des enseignants en exercice en 1999 avaient le niveau secondaire.