Le 5 juillet, la sonde Juno de la Nasa avancera de 64 km par seconde, allumera son moteur principal pour freiner sa course et être capturée par la gravité de Jupiter. Vu la distance, 869 millions de km, les signaux ne parviendront aux contrôleurs que 48 mn après. En octobre, Juno s'insérera sur une orbite de 14 jours qui lui fera frôler successivement les deux pôles. Pendant les survols, les instruments pénétreront l'épaisse couverture de nuages pour étudier les gigantesques aurores boréales, l'atmosphère et la magnétosphère. Les responsables de la mission soulignent des risques potentiels pour Juno si près de la planète, notamment la couche d'hydrogène-90% de l'atmosphère-. Pour se protéger des fortes radiations, Juno est munie d'une solide armure de titane qui entoure ses équipements et instruments électroniques, son ordinateur de bord et les câblages électriques, réduisant de 800 fois l'impact par rapport à la partie non protégée. Il y a plus de vingt ans, la mission Galileo de la Nasa avait permis d'étudier les lunes de Jupiter dont Europe dotée d'un océan d'eau sous son épaisse couche de glace où des organismes vivants pourraient exister.