Pour LUI, le projet de loi organique portant régime électoral «représente un grand bond en arrière quant à la pratique politique pluraliste...». Le président de Talaiou El Houriyet, Ali Benflis, dénonce à travers le communiqué sanctionnant la réunion de son bureau politique tenue hier à Alger «la dérive antidémocratique» qui risque de reconduire «la tricherie politique et la fraude électorale à l'occasion des prochains scrutins...». Le parti de Benflis se dit préoccupé par cette tendance manifeste «à se diriger vers une reconfiguration du paysage politique national conforme à ses seuls intérêts, vers l'imposition d'un pluralisme politique (...)et vers davantage de restrictions des droits politiques et civiques ainsi que des libertés fondamentales, notamment la liberté d'opinion, la liberté de la presse et le droit à l'information». Le bureau politique de cette formation considère que «les assauts répétés contre certains médias indépendants (...) de même que l'élargissement «du droit de réserve des officiers supérieurs et des officiers généraux s'inscrivent dans la volonté manifeste de procéder à une reprise en main autoritaire de la société civile comme de la société politique...». Pour Benflis, le projet de loi organique portant régime électoral «représente un grand bond en arrière quant à la pratique politique pluraliste...». Ce projet «ferme définitivement les portes devant la réhabilitation de la pratique politique et est voué à alimenter la désaffection citoyenne à son égard...», peut-on lire également. Ce même projet de loi, poursuit-on «obstrue toute perspective d'émergence d'une opposition nationale effective (...) et porte le coup de grâce au principe de l'alternance au pouvoir et met le régime en place en position de se reproduire et de se reconduire par les leviers de la violence politique qui lui assure sa mainmise sur toutes les institutions et les appareils de l'Etat». Le BP note que «les projets de loi adoptés récemment constituent une nouvelle dérive antidémocratique destinée à exacerber l'impasse politique, économique et sociale actuelle et à différer l'insigne urgence de sa prise en charge». Le B P a relevé que «rien n'est plus dérisoire que ces mesquineries politiciennes(...) alors même que l'Etat national se délite dangereusement, que l'économie nationale est dans un état de perdition avancée et que la déstabilisation sociale se rapproche à grands pas». A propos du projet de loi organique relatif à la création d'une prétendue Haute instance indépendante de surveillance des élections, Talaiou El Houriyet a constaté qu' «à la différence des autres instances similaires créées dans le monde et même dans le voisinage immédiat(...) l'instance envisagée par le régime ne procède tout au plus que d'un ravalement de façade destiné à sauvegarder et à perpétuer la tricherie politique et la fraude électorale dont dépend de manière vitale la survie du régime». Pour Talaiou El Houriyet «le pouvoir discrétionnaire et exclusif de nomination des membres de l'instance ainsi que la sélection de ceux-ci au sein d'appareils gravitant dans la périphérie du régime politique en place sont autant de facteurs qui ôtent à ladite instance l'indépendance, l'impartialité et la neutralité attendues d'elle».