Le parti Talaîou El Houriyet de Ali Benflis, ancien candidat à l'élection présidentielle d'avril 2014 et ancien chef de gouvernement, tiendra ses assises constitutives à partir de samedi, et ce, pendant deux jours, à l'hôtel Hilton d'Alger. 1600 congressistes venant des 48 wilayas et représentant 1250 communes sont attendus à ce rendez-vous. Selon nos sources, 700 invités seront également présents au congrès de Talaîou El Houriyet : des représentants de partis politiques et d'organisations de la société civile, des moudjahidine, des personnalités du monde du sport, de la culture et des médias. Aucune chancellerie étrangère n'est conviée, indiquent nos sources. L'ouverture des travaux des assises du parti de Ali Benflis se fera avec lest intervention d'un représentant de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD), Soufiane Djillali, président de Jil Jadid, et d'un membre du Pôle des forces duu changement. Le président de l'instance nationale de préparation du congrès, Ali Benflis, prononcera par la suite le discours d'ouverture des travaux du congrès constitutif, qui sera suivi par la réunion à huis clos des six commissions des assises constitutives de Talaîou El Houriyet, le tout coordonné par un secrétaire général et un président du congrès. Selon nos sources, des points de presse seront animés périodiquement par le porte-parole du congrès, Ahmed Adimi, le docteur Kherbouche (délégué de la wilaya de Tlemcen) et Fayçal Hardi (membre fondateur du parti). Les 1600 congressistes seront appelés à adopter huit résolutions, une première dans les annales de la pratique politique nationale. Elles porteront sur la politique générale, la situation économique et sociale du pays, le terrorisme et les menaces qu'il constitue sur la région maghrébo-sahélienne, l'officialisation de la langue amazighe, la lutte contre la corruption, le développement équilibré, ainsi que sur la stratégie nationale de l'énergie. Selon notre source, des solutions seront proposées aux crises majeures dont souffre l'Algérie. Ali Benflis fera, lors de ces assises, une proposition de sortie de crise. En fait tout est réuni, indique la même source, pour réussir ce premier congrès organique de Talaîou El Houriyet, qui se projette comme le plus grand parti de l'opposition capable de proposer une alternative de sortie de crise pour le pays. C'est le défi que s'est fixé, soutient-on, l'ancien candidat à la présidentielle d'avril 2014. Ali Benflis, qui coordonne le Pôle des forces du changement, qui ne cesse de dénoncer la mascarade du dernier scrutin présidentiel, inscrit résolument son engagement au sein de l'opposition nationale. Dénonçant aussi la vacance du pouvoir, on ne sait plus qui gère le pays dit-il, l'ancien chef du gouvernement revendique le retour à la légitimité populaire par des élections libres et propres. Avant-hier, Ali Benflis réagissait à la lettre envoyée par le chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah, au secrétaire général du FLN, Amar Saadani. Pour le fondateur de Talaîou El Houriyet, «la force et la puissance de toutes les armées du monde se mesurent à l'aune du consensus national qu'elles réussissent à bâtir autour d'elles». En revendiquant que l'ANP soit tenue loin des luttes partisanes, Ali Benflis – qui plaide pour une transition à même de trouver une solution à «la crise de régime qui bloque le fonctionnement du pays» – a toujours évoqué un rôle de garante de la transition pour l'institution militaire.