Ces associations sont devenues un lieu d'épanouissement pour les jeunes Algérois. Après une décennie noire qui a bouleversé tous les Algériens , notamment les jeunes qui trouvent des difficultés à s'imposer dans la vie, il est utile de signaler qu'à travers les associations, cette catégorie de personnes a enfin trouvé un refuge pour exprimer sa capacité et son savoir-faire. Selon certains responsables au niveau de la wilaya d'Alger, les statistiques ont démontré que le nombre des associations a nettement augmenté ces dernières années atteignant les 5 441. Régies par la loi 90/31, ces associations que l'on appelle communément le mouvement associatif dans son acception la plus large, ont vu le jour au début des années 1990. Ces associations à caractère sportif, culturel, religieux et socioprofessionnel sont devenues au fil des années, un «interlocuteur social indispensable», de l'avis même des pouvoirs publics. Aujourd'hui, ces associations sont considérées comme des «canaux de communication» par excellence, entre les différentes catégories sociales et les citoyens, d'une part et entre les autorités publiques, d'autre part. Ces associations, en dépit de leur émergence récente, jouent un «rôle prépondérant dans l'animation des scènes sociale, culturelle et sportive» En ce qui concerne le financement, le mouvement associatif doit mobiliser ses propres ressources financières car, il existe une prolifération d'associations postulant au financement public sans se préoccuper de rechercher d'autres ressources de financement. Toutefois, a-t-il ajouté, les associations peuvent accéder à des aides allouées par d'autres instances, telles que les Assemblées populaires communales, les directions exécutives ou les entreprises, à condition que leurs activités aient un caractère d'utilité publique et adaptées aux programmes des donateurs. Ce soutien peut prendre diverses formes consistant en des contributions financières, des équipements ou encore des cycles de formations assurées par des encadreurs et formateurs du secteur public au profit de ces associations, dont notamment celles à caractère sportif. Il est à signaler qu'un millier d'associations de jeunes, sportives et culturelles ont bénéficié en 2004 d'un soutien financier de près de 30 milliards de centimes alloués par le Fonds de promotion des initiatives des jeunes et de la pratique sportive. Par ailleurs, la wilaya a contribué de son côté au financement de ces associations à hauteur de 70 millions de dinars, en plus des aides accordées par la Direction des affaires sociales et des entreprises publiques et privées. Cependant, des centaines de jeunes, notamment ceux qui n'ont pas fait d'études et qui ont des dons dans de différents domaines, sont souvent mal orientés ou mal informés sur la création des associations et parfois ils activent sans être agréés par l'Etat. Dans ce cadre, le responsable de l'information au niveau de la wilaya lance un appel à cette catégorie de jeunes de suivre des procédures juridiques afin d'obtenir un agrément officiel qui leur permet de préserver leurs droits autant q'une association réglementaire. Concernant la classification des associations selon leur champ d'activité, il a été constaté que les associations sportives occupent la première place selon leur nombre avec 1 310 entités, suivies des comités de quartiers avec 1243, des associations des parents d'élèves avec 767, des mosquées avec 439 et enfin les associations activant dans d'autres domaines. Il faut noter par ailleurs que l'Etat encourage pleinement les jeunes qui activent dans des associations en considérant que la création d'une association est un acte de civilisation qui consacre les fondements de la citoyenneté et du civisme.