Cette confrontation a éclaté vers 14h, alors que les élèves s'apprêtaient à rejoindre les classes. La rue des Ecoles de la cité Tlidjane, juste devant la porte principale du portail d'entrée des élèves du CEM Med-Khemisti, a été, la semaine dernière, le théâtre d'une véritable bataille rangée entre deux groupes de jeunes, munis de barres de fer, de pierres et de bâtons. Cette confrontation a éclaté vers 14h, alors que les élèves s'apprêtaient à rejoindre les classes, entre une dizaine de jeunes venus de la cité Ras Idor et un groupe de jeunes habitant la cité Tlidjane, sous le regard des habitants qui n'ont pas pu intervenir par crainte de représailles de ces groupes de «voyous» qui font régner la terreur devant nos écoles, au vu et au su des responsables de cet établissement scolaire, pourtant réputé pour sa discipline «sévère» appliquée aux élèves. Malheureusement, les responsables n'ont même pas eu le réflexe d'avertir la police et d'éviter, par là-même, un drame certain, d'autant plus que cela se déroulait à proximité de l'établissement et que la sécurité des élèves était menacée. D'ailleurs, l'un des élèves, le jeune Anis, âgé de 12 ans, se trouvait devant le portail avec quelques camarades de classe, «traumatisés» par cette scène horrible, cherchant un refuge pour se protéger, a reçu une pierre en pleine figure. Il n'a dû son salut qu'à l'intervention d'un passant qui l'a aussitôt transporté à l'hôpital de Sétif dans un bain de sang, avant de sortir quatre heures plus tard avec six points de suture, un nez fracturé, avant de subir une intervention chirurgicale en extrême urgence au service ORL. Contacté par nos soins, le père d'Anis nous informe qu'il vient de déposer plainte au niveau de l'arrondissement de police concerné, les éléments de ce dernier ont immédiatement ouvert une enquête avant de procéder à l'interrogatoire d'une vingtaine de jeunes qui ont participé à cette «bataille» et d'arrêter l'auteur de cet acte. Devant cette situation de violence qui ne cesse de prendre de l'ampleur, notamment à proximité et même dans l'enceinte de nos écoles, et la prolifération de ces groupes de jeunes qui font appliquer leur loi dans une impunité totale, les parents d'élèves restent inquiets sur le rôle des responsables des établissements scolaires et les mesures urgentes à prendre afin de garantir plus de sécurité à nos potaches.