Si partout dans le monde, et depuis quelques années déjà, l'on s'est attaqué, avec ferveur, à l'élimination de l'amiante, il en persiste encore des vestiges dans la ville de Sétif. Effectivement, ce produit nocif, très dangereux, cause de nombreuses maladies, dont le cancer, se retrouve en de nombreux lieux, notamment dans les établissements scolaires, universitaires, et même hospitaliers. En effet, des parents d'élèves de l'école Ali Meddour (ex-Khemisti filles) de la cité Tlidjen nous ont contactés pour se plaindre de la situation qui prévaut dans cet établissement. Anciennement composée de baraques, contenant de l'amiante, l'école, qui a vu défiler des générations de potaches, a bénéficié d'une opération de réhabilitation. Une partie des vieilles baraques a été démolie, et à la place de ces dernières, un bloc de classes en dur a été érigé. D'autres baraques ont été détruites à leur tour, et depuis plus de deux années, l'on espère qu'elles seront remplacées. Les responsables de l'APC, que nous avons approchés, assurent attendre l'inscription du projet par la direction de l'éducation. Néanmoins, il est à signaler que 7 baraques existent toujours au niveau de l'établissement, dont certaines ont été octroyées au CEM voisin, Khemisti, comme annexes ; elles accueillent des élèves de 1ère année moyenne, alors que d'autres sont toujours utilisées par le primaire en guise de toilettes pour les élèves, et logements. Bien que situées hors du périmètre de l'école, elles représentent toujours un danger pour la santé et l'environnement. M.Chettouh, président de l'association des parents d'élèves, ainsi que de nombreux enseignants, demandent à ce que le problème soit pris en charge par les autorités, responsables du bien-être des enfants et des générations futures. Certains bâtiments appartenant à l'université, à la formation professionnelle, à la jeunesse et même à la santé, seraient dans la même situation. Les artisans bijoutiers utilisent encore ce produit résistant au feu. Selon un responsable de l'APC, les canalisations du réseau d'AEP contiendraient, encore et en grande partie, de l'amiante. Il reste à signaler que personne ne sait exactement combien d'établissements représentent toujours un danger de santé publique.