Le technicien franco-bosnien semble prendre plaisir à se comparer à ce fameux sélectionneur grâce auquel l'Algérie a pris une nouvelle dimension, et sans lequel, un joueur comme Mahrez, ou bien Slimani, n'aurait jamais connu sa réussite actuelle. Presque deux années après avoir quitté l'EN, au lendemain du Mondial 2014, le Bosnien Vahid Halilhodzic continue d'évoquer son dernier passage effectué à la tête des Verts, en des termes très durs à l'égard des médias algériens, mais aussi teintés de très profonds regrets. Celui qui n'a pas eu de cesse, de revenir à chaque fois sur son précédent poste de sélectionneur des Fennecs, a encore tenu à livrer sur Sot Foot, tout ce qu'il a vécu en Algérie, depuis sa prise en main de la sélection algérienne jusqu'à son départ, devenu à l'époque inéluctable, et qui aura marqué les esprits. Une dernière longue interview à travers laquelle l'ancien sélectionneur de la Côte d'Ivoire et de l'Algérie, a certainement voulu à tout prix, «se dédouaner», notamment vis-à-vis d'une presse sportive nationale au sein de laquelle, il est utile de rappeler que beaucoup de confrères avaient pris en grippe en Afrique du Sud, lors du déroulement de la CAN 2014. Vahid Halilhodzic qui a encore rappelé à l'opinion publique qu'il avait pris les rênes techniques de l'EN en juillet 2013, au lendemain d'un cinglant 4 à 0 essuyé par les Verts au Maroc, et qu'il avait considéré lui-même à l'époque comme une grande humiliation pour le foot algérien, veut de la sorte réaffirmer le rôle prépondérant qui a été le sien tout au long de sa mission. Le technicien franco-bosnien, semble ainsi prendre aujourd'hui un malin plaisir à se comparer à ce fameux sélectionneur grâce auquel l'Algérie a pris une nouvelle dimension, et sans lequel, un joueur comme Riyad Mahrez, ou bien Ishak Slimani, n'auraient jamais connu leur réussite actuelle. Il est clair que depuis que Raouraoua et Halilhodzic n'étaient plus du tout au même diapason, notamment lorsque le technicien bosnien a commencé à tirer sur tout le monde, et surtout en s'en prenant de manière violente et régulière à l'ensemble des médias algériens, l'atmosphère était devenue peu à peu «irrespirable» autour de l'EN. Pourtant, à travers son dernier entretien en date dans lequel il a encore fait allusion à ses nombreux déboires d'ordre purement extra sportifs, notamment sur le plan relationnel avec Raouraoua et les médias sportifs algériens, Vahid Halilhodzic a rendu un vibrant hommage au peuple algérien. Il est vrai que contrairement à ses rapports conflictuels, devenus récurrents, notamment au lendemain de la qualification des Verts au Mondial 2014, au point où il a failli quitter son poste, avant le départ pour le Brésil, l'actuel sélectionneur du Japon a toujours été adopté par tous les supporters des Fennecs. Fort d'une très grande popularité auprès des millions d'Algériens, Vahid Halilhodzic avait effectivement gagné le coeur d'un peuple qui n'a jamais insulté ce technicien dont le caractère, souvent «très provocateur», savait parfaitement trouver les mots, pour répliquer sans la moindre gêne à tous ceux qui ne correspondaient pas à sa vision du foot. Il est surtout vrai que sous son règne, l'EN a effectué au Brésil un parcours, sans précédent au cours d'un mondial, au point où Vahid Halilhodzic est totalement persuadé aujourd'hui, que cette équipe d'Algérie, pouvait même se qualifier à la finale du Mondial 2014. Il n'en demeure pas moins que Vahid Halilhodzic a omis de rappeler, de manière volontaire ou non, que l'Algérie s'était déjà qualifiée par le passé à trois phases finales mondiales, et sous la direction d'un staff technique national. Il est bon de rappeler à Vahid Halilhodzic que les Verts ont toujours représenté au niveau international, une référence de taille, et que par le passé un pays comme l'Algérie a souvent enfanté des footballeurs de talent. Bien avant l'émergence de Mahrez et consorts, l'Algérie du foot avait marqué de son empreinte le football africain et international, grâce à des techniciens algériens. Il ne faut pas que Vahid Halilhodzic croit que son dernier passage à la tête de l'EN, a coïncidé pour la première fois avec l'essor des Verts. Halilhodzic a décidé de son propre chef de quitter l'EN, non pour cause de mauvais résultats, mais bien pour des motifs relevant de l'égo avec le président de la FAF. En d'autres termes plus clairs, le Franco-Bosnien Vahid Halilhodzic n'a pas essuyé de sérieux revers en tant que sélectionneur de l'EN, mais plutôt en tant qu'un homme de métier qui a peut-être le grand tort, même après son départ de croire encore que sans lui, les Verts ne seraient pas ce qu'ils sont devenus aujourd'hui. Coach Vahid a surtout oublié que l'Algérie n'est ni la France, son pays d'adoption, encore moins le Japon. Et si le nouveau sélectionneur Serbe Milovan Rajevac a bien l'intention de «se renseigner» auprès de son ex compatriote-franco-bosnien Vahid Halilhodzic, il faut vivement souhaiter que ce dernier fasse réellement la part des choses, notamment en cessant une fois pour toutes de «se focaliser» sur certains «sujets» qui relèvent désormais du passé. Dixit Rolland Courbis: «La presse sportive algérienne est tout simplement à l'image de cette passion sans limite que voue l'Algérie au football, et notamment à son Equipe nationale!». Alors de grâce coach Vahid, les médias algériens n'ont rien à envier à d'autres confrères d'ailleurs!