Les élus estiment que le règlement régissant la retraite est injuste et arbitraire. Dans les résolutions ayant sanctionné cette journée parlementaire, les députés réclament des salaires alignés sur ceux des hauts cadres de l'Etat. Ils anticipent les choses. Les députés pensent déjà à leur avenir. Les élus du peuple demandent l'intégration des années passées dans le secteur privé ou public dans le calcul de la retraite. Les élus estiment que le règlement régissant la retraite est injuste et arbitraire. Le vice-président de l'APN chargé des affaires juridiques, Rouabah Zebbar a affirmé que le dossier sera renvoyé, pour la troisième fois consécutive, au président de l'Assemblée pour qu'il règle ce problème. Lors de son intervention hier à la journée parlementaire sur le «rôle de l'institution législative dans le sillage de la nouvelle Constitution», ce dernier a dénoncé qu'une disposition dans le règlement et le statut du Parlement exclut les années passées par le parlementaire au sein des sociétés économiques, privées et publiques, ou dans l'activité libérale ou commerciale, dans le calcul de la retraite des élus. «Il y a une problématique pour les députés qui porte sur le non-calcul des années de travail dans le secteur public ou privé dans la retraite», a -t-il affirmé en précisant qu'il ne s'agit pas d'augmentation. Pour écarter toute éventuelle polémique, le vice-président a tenu à préciser qu'il s'agit d'un droit. «Nous ne demandons pas l'augmentation des indemnités, mais le calcul des années de travail dans la retraite des députés», a-t-il clarifié. Selon lui, toutes les parties concernées sont informées de ce problème, mais rien n'a été fait jusqu'à présent. Des rencontres ont été tenues avec des représentants du ministre des Finances, ainsi que celui du Travail. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a été saisi de la question et un dossier a été transmis au président de l'APN, Larbi Ould Khelifa. «Le président de l'Assemblée nous a dit que la question est prise en charge, mais nous n'avons rien vu venir», a rappelé M.Zebbar tout en, soutenant que c'est «un droit clair». A l'exception de ceux qui ont travaillé dans la Fonction publique qui bénéficient du calcul des années dans la retraite, les autres députés qui ont travaillé dans le secteur privé n'ouvrent pas droit à cet avantage. C'est pourquoi les députés font tout leur possible pour décrocher trois mandats au sein de l'APN en vue d'assurer une retraite bien confortable. Le député Bellatar a soulevé de son côté la nécessité d'introduire des primes et des indemnités pour les députés. Dans le nouveau projet de loi sur les indemnités des députés qui sera élaboré lors de la prochaine session, il est prévu d'intégrer les charges du député et les charges des permanences. Le député n'aura pas à lui seul à supporter les frais des permanences, mais il recevra une prime dans ce sens. D'ailleurs, dans les résolutions ayant sanctionné cette journée parlementaire, les députés ont revendiqué la révision du point indiciaire pour qu'ils soient au même titre que les hauts cadres de l'Etat. Ils ont même réclamé l'introduction de plusieurs primes concernant entre autres les frais des permanences, les frais de recherche et de documentation et les frais des agents d'aide, auxquelles pourra recourir le député. Par ailleurs, les députés se sont donc penchés sur le rôle que doit jouer le Parlement dans la nouvelle Constitution. La plupart d'entre eux se sont contentés de reprendre les dispositions de la nouvelle Constitution.