Des investissements identifiés renforceront l'autonomie financière de la commune. Le débat sur le développement local continue à Béjaïa. Après Timezrith, Sidi Aich et Tifra, les initiateurs de ce débat étaient jeudi dernier dans la commune de M'cisna pour débattre des projets structurants. dans une commune pauvre et sans ressources, du moins pour l'heure, le débat ne peut qu'être fructueux et surtout attractif. M.Kabache Karim, le maire de la commune, y était. Normal s'agissant d'un débat sur la situation de la commune qu'il dirige et des potentialités qu'elle recèle pour garantir une autonomie financière. Issu du mouvement associatif, M.Kabache a pris les rênes de la municipalité en 2005, il est resté proche du mouvement qu'il a d'ailleurs su préserver en lui rendant la monnaie par la réalisation d'une salle de sports communale, une salle polyvalente, un stade avec une pelouse dernière génération et une aire de jeux pour chaque village dotée bien sûr de l'équipement nécessaire, une maison de jeux et trois foyers en cours de réalisation et chaque village dispose d'une placette publique et d'une fontaine, «l'objectif est de réhabiliter Tadjmaât», a-t-il affirmé. «M'cisna n'est plus celle que vous avez connue avant», nous a déclaré un membre d'un comité de village. «Depuis l'arrivée de notre président, la commune a connu un essor extraordinaire», dit-il citant au passage les accès bitumés en béton, les conduites AEP refaites en PHD. L'eau de Tichy Haff alimente cinq villages, trois au-tres villages le seront bientôt. Le maillage de la commune en fibre optique a atteint 100° grâce à la contribution de la commune en réalisant une tranchée et la pose d'une distance de 28 km. En abordant les projets qu'il faudrait mettre en valeur pour la création de la richesse et de l'emploi, le promoteur de l'initiative Md Arezki Bourdjil avait évoqué que l'objectif du débat c'est d'engager une réflexion ayant pour but de chercher un équilibre local qui devrait s'appuyer sur la diversification et l'intégration des activités en tenant compte bien sûr des traditions industrielles locales faisant allusion à la saline d'Ighil Ouantar. Le débat était fructueux, tout le monde avait exprimé son idée, Haddouche Md Arab cadre de l'Education national avait souligné qu'il y a nécessité de revoir certains économistes qui ont travaillé sur ce thème à l'instar de l'économiste britannique Marshall qui considère que le développement dépend des fortes relations que les petites entreprises entretiennent entre elles et avec les communautés locales, d'ailleurs les Français et les Italiens s'en sont inspirés. D'abord, il y a lieu d'analyser les facteurs du développement de la commune pour ensuite proposer les actions à engager. Les propositions qui se sont dégagées comme solutions pour permettre à la commune de M'cisna d'avoir son autonomie financière s'articulent autour de la réhabilitation de la saline d'Ighil Ouantar et le lancement d'une étude pour l'aménagement de la forêt de M'cisna, qui accueille des milliers de familles le jour de fête Uddaryis, un projet en cours, qui s'ajoutera aux potentialités déjà existantes pour renforcer les capacités financières de la commune. L'abattoir de volaille ultramoderne et unique à l'échelle de wilaya, est opérationnel. Il emploie plus de 30 ouvriers tandis que celui des bovins est en cours de réalisation. La création d'une unité de conditionnement des produits alimentaires tels que la figue et l'huile d'olive est en cours, selon le premier magistrat de la commune. Enfin, il y a lieu de signaler qu'en aucun cas une requête des citoyens de M'cisna n'a été transmise ni au chef de daïra ni au wali, c'est dire la prise en charge réelle des préoccupations citoyennes par l'APC, qui a fait l'objet plusieurs fois de distinctions.