Dénoncée par l'ensemble des organisations des droits de l'homme, la détention préventive est en phase de faire partie du passé. Promise depuis longtemps, l'utilisation du bracelet électronique commence à se mettre en place afin de mettre fin à la détention préventive qui fait couler, à chaque fois qu'un cas est signalé, beaucoup d'encre. En effet, le directeur général de la modernisation au ministère de la Justice, Abdelhakim Akka, a annoncé que des essais ont été lancés pour choisir le meilleur bracelet électronique qui se substituera à la détention préventive en Algérie pour les personnes poursuivies dans des affaires pénales. Celui-ci a indiqué, dans une déclaration à l'APS qu'il y avait plusieurs types de bracelets électroniques qui sont actuellement au stade d'essai afin de les utiliser en substitution à la détention préventive et de ne pas priver la personne mise en cause de sa liberté avec garantie de comparution devant la justice en précisant que l'application du bracelet électronique permettrait de suivre «avec précision» les déplacements de la personne poursuivie en justice même à bord d'un véhicule». Il a également fait savoir que les bracelets en question sont de fabrication algérienne. «Le port du bracelet électronique prendra effet à la fin de l'année en cours», a-t-il ajouté... Par ailleurs, le directeur général de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion, Mokhtar Felioune, avait indiqué auparavant que la décision de port du bracelet électronique au poignet qui entrera en vigueur prochainement, était soumise à l'autorité évaluative du magistrat qui est «seul», a-t-il expliqué, à se prononcer en fonction du dossier du mis en cause pour le port du bracelet ou la détention préventive. Il a indiqué en outre que l'application du bracelet électronique renforçait la présomption d'innocence énoncée par la Constitution algérienne». Sur un autre volet, M.Felioune a rappelé que l'Algérie «comptera après application de cette mesure, parmi les quelques pays au monde ayant adopté ce système qui requiert des techniques scientifiques sophistiquées», tout en soulignant que le ministère de la Justice avait acquis une grande expérience en matière de modernisation. Ainsi, conformément aux souhaits sans cesse réitérés des organisations des droits de l'homme, le bracelet électronique réduira considérablement la détention préventive qui va parfois jusqu'à cinq jours et qui, de ce point de vue, constitue l'un des points noirs de la justice algérienne.