A l'issue de sa session ordinaire, le madjlis echoura de ce parti a donné le feu vert pour poursuivre la précampagne électorale. MLa tentation partisane des islamistes en général et celle du parti du défunt Nahnah en particulier sonne le glas de l'instance stratégique d'une partie de l'opposition. Comme il fallait s'y attendre, le MSP, un des partis principaux de la Cltd, vient de donner le coup de grâce à l' Icso, dont la mise à mort a été décrétée fin mars dernier dans le sillage de la deuxième conférence de cette instance. A l'issue des travaux de sa session ordinaire, le madjlis echoura (conseil consultatif) de ce parti a donné le feu vert aux responsables du bureau exécutif et ceux des bureaux de wilayas pour poursuivre la précampagne des préparatifs en prévision des législatives d'avril 2017 et les élections locales d'automne de la même année. En se livrant à la surenchère politicienne, le MSP qui s'empresse de se mettre sur les starting-blocks de cette compétition électorale, avance à travers le communiqué de son conseil consultatif que «sa position définitive dépendra des conditions, du timing et du climat entourant le scrutin». Or, ce parti ne cesse de dénoncer «l'absence totale de garantie quant à la crédibilité et à la transparence des prochains scrutins, le maintien du monopole du département de l'intérieur sur l'organisation, le contrôle des élections, la fermeture du champ politique et la remise en cause du multipartisme». Dans ce contexte, la réunion de l'Icso qui se tiendra mercredi prochain au siège du RCD, censée donner à l'opposition l'occasion de réaffirmer sa position commune face au «raidissement autoritaire et à la feuille de route hégémonique imposée par le régime», risque de se terminer en queue de poisson. En dénonçant le virage à 180 degrés amorcé par le MSP par rapport à ses positions initiales, le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali a claqué la porte de la Cltd. Avant lui, Abdallah Djaballah, soupçonnant la direction du MSP de prendre langue en solo avec le pouvoir, a menacé de se retirer de la Cltd. Aux défections importantes enregistrées lors de ladite seconde conférence de l'opposition, s'ajoutent les dissensions internes au sein notamment du mouvement Ennahda et El Islah autour des élections. Ce dernier parti s'est retiré du Pôle des forces du changement. Pour le MSP, qui s'accroche à sa ligne participationniste stratégique, «le projet de loi organique relatif au régime électoral et le projet de loi organique relatif à la Haute instance indépendante de surveillance électorale consacrent un recul dans les acquis démocratiques par rapport à la loi précédente de 2004 et doperont, par ailleurs, le taux d'abstention déjà élevé». «En véritable oracle, Amar Saâdani n'a-t-il pas prédit l'éclatement de cette coalition? «A l'approche des élections, il ne restera de l'opposition qu'un manifeste, une bannière en guise de souvenir vague de son existence», a-t-il prévu. La formation de Abderrezak Makri s'est vite détachée des partis dits démocrates, laïques et autres de la Coordination des libertés et de la transition démocratique pour se lancer en solo et prématurément dans la course aux élections. Dès lors, la posture antisystème, adoptée depuis son retrait de la coalition présidentielle, relève de la pure politique politicienne. Sur le plan économique, le MSP considère «les décision et les choix du gouvernement sans prise sur la crise financière, économique et sociale que traverse le pays», tout en appelant à un large débat national sans exclusive avec la participation de tous les experts, les partenaires sociaux, les acteurs économiques et politiques en vue d'élaborer une vision de développement global. Les partis islamistes voudraient rééditer leur expérience de 2012, où l'Alliance de l'Algérie verte (MSP, Mouvement En nahda et Mouvement El Islah) avait présenté des listes communes à travers 47 wilayas.