Les islamistes voudraient rééditer leur expérience de 2012, où l'Alliance de l'Algérie verte a présenté des listes communes à travers 47 wilayas. Le conseil consultatif du MSP, en conclave depuis vendredi dernier examine plusieurs points à l'ordre du jour, dont certainement la participation ou non aux joutes électorales du printemps et de l'automne 2017. Malgré la dénonciation, à maintes occasions, des textes de lois relatifs aux élections, considérés comme une atteinte au pluralisme politique et soulignant l'absence totale de garantie quant à la crédibilité et à la transparence des prochains scrutins, le MSP n'est pas prêt à se départir de sa ligne participationniste. Toutes les indications mon-trent que les partisans du «prendre part» à ces joutes dominent les boycotteurs au sein du madjlis echoura, selon certaines indiscrétions car le MSP n'est pas adepte de procédés révolutionnaires. Contre toute attente, les islamistes partenaires au sein de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique, Cltd, voudraient rééditer leur expérience de 2012, où l'Alliance de l'Algérie verte (MSP, Mouvement En-Nahda et Mouvement El Islah) ont présenté des listes communes à travers 47 wilayas, d'après de nombreux observateurs. Captif plutôt du combat d'arrière-garde, Makri s'est insurgé lors de l'ouverture des travaux de la réunion de son conseil consultatif contre certains passages dans le message du président de la République à l'occasion de la célébration du 54ème anniversaire de l'Indépendance et de la fête de la Jeunesse. Il reproche au chef de l'Etat d'avoir comparé l'Empire des Omeyyades et celui des Abbassides à la colonisation française. Il a également affiché sa désapprobation aux déclarations d'Ouyahia selon lesquelles, un Etat ibadite a régné en Algérie entre le VIIIe et IXe siècles derniers. Pour le président du MSP les deux évocations historiques portent atteinte à l'identité nationale et de reprocher au secrétaire général du RND «sa méconnaissance de l'Histoire». A ce propos, il faut rappeler que le MSP et le RCD deux partenaires politiques au sein de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique(Cltd), ne sont pas sur la même longueur d'onde par rapport à la réforme engagée dans le secteur de l'Education nationale. Abordant les dernières péripéties liées aux fuites des examens du bac, le conseil national du RCD a tenu hier à condamner des actes ayant considérablement troublé la sérénité des élèves, candidats à cet examen, et les manipulations ayant suivi et dont le seul objectif est de maintenir l'école algérienne sinistrée sous le giron d'un «socle idéologique éculé». Sur le plan économique, le MSP condamne sans cesse les errements du gouvernement et son incapacité à mettre en oeuvre une stratégie globale de sortie de la crise économique et financière qui l'étouffe. Pour rappel, l'opposition regroupée dans l'Icso et la Cltd n'arrive plus à tenir ses réunions cycliques prévues dans le calendrier. En prévision des échéances électorales de l'année 2017 qui approchent à grands pas, l'ensemble des partis peaufine son calendrier d'activités estivales avant de décider de s'engager ou non dans les élections législatives et locales prévues au printemps et à l'automne 2017.