«L'Algérie n'a jamais été partie prenante au conflit intercommunautaire et ne le sera jamais.» Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa a affirmé dimanche à Alger que l'Algérie refusait d'être partie prenante au conflit intercommunautaire. Dans une déclaration à la presse en marge du lancement officiel de l'hébergement électronique relatif au Hadj, le ministre a précisé que l'Algérie «refuse d'être partie prenante dans le conflit intercommunautaire où qu'il soit». A une question sur la déclaration du ministre saoudien du Hadj selon laquelle «aucune infiltration iranienne au sein de la mission algérienne du Hadj n'est à signaler», Mohamed Aïssa a affirmé avoir des «informations et non des rumeurs» à ce sujet ajoutant ne pas vouloir «entacher la mission de l'Office national du Hadj et de la Omra par des questions politiques». «On veut impliquer l'Algérie dans le conflit intercommunautaire mondial», a-t-il souligné précisant que le président de la République «refuse de s'ingérer dans ces questions et l'Algérie n'a jamais été partie prenante au conflit intercommunautaire et ne le sera jamais». Par ailleurs, l'opération de réservation des lieux d'hébergement et le choix du numéro du vol vers les Lieux saints via le Net débute très tôt cette année pour les hadjis algériens. Elle intervient en fait pour la première fois trois semaines avant le départ de la première vague des hadjis algériens prévue pour le 18 août prochain, a affirmé hier Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs en présidant la cérémonie de lancement officiel de cette opération au siège de l'Office national du Hadj et de la Omra (Onho), sis à Kouba (Alger). Cette avancée est le résultat des efforts fournis par les cadres de l'Onho qui se sont investis amplement pour adapter le site de l'Onho et le rendre conforme à celui des autorités gérant le Hadj en Arabie saoudite. Ce dernier (le site de l'Onho, ndlr) n'était pas efficace l'année dernière et a créé beaucoup de désagréments aux hadjis algériens, a indiqué en outre Mohamed Aïssa rassurant que les futurs hadjis n'auront aucun problème cette année sur ce point-là. Mieux encore, le processus électronique de l'Onho, permettra aux proches des hadjis d'être en permanence au courant de leurs nouvelles. «Les proches des hadjis n'ont qu'à visiter le site de l'Onho et introduire le numéro d'immatriculation du passeport de leurs proches pour avoir toutes les nouvelles les concernant»,a-t-il indiqué. Autre nouveauté pour le Hadj de cette année, c'est l'augmentation du nombre des imams qui accompagnent les hadjis. En effet, leur nombre est passé de 65 à 100. Ainsi le nombre total de la délégation officielle qui accompagne les hadjis sera de 800 membres. Répondant par ailleurs sur une question relative à l'initiative de distribution des bracelets électroniques qui seront remis aux hadjis atteints de maladies chroniques, afin de faciliter leur identification en cas d'égarement, le ministre fera savoir que le nombre de ces bracelets est de 500. Leur distribution se fera cette année, selon le critère de la vulnérabilité des hadjis. «Nous avons décidé de remettre cette année ces bracelets aux 500 hadjis les plus vulnérables parmi les hadjis qui feront le séjour. Notre sélection sera basée sur les dossiers médicaux fournis par le ministère de la Santé de chaque hadji.» Evoquant par ailleurs, l'éventualité d'augmentation du nombre de hadjis algériens à l'avenir, Mohamed Aïssa indiquera que cette question a déjà fait l'objet de négociations avec les autorités saoudiennes et celles-ci ont promis de le revoir à la hausse une fois les travaux de l'extension de la mosquée de La Mecque achevés de réalisation «Nous avons demandé à ce que ce nombre actuel 28.000 passe à 40.000 hadjis. Ce nombre est tout- à- fait raisonnable, compte tenu de la population algérienne qui a atteint le nombre de 40 millions d'habitants».Sur un autre volet concernant les sanctions prévues par son département envers les agences de voyages défaillantes, Mohamed Aïssa précisera que c'est le principe du bonus-malus qui sera reconduit cette année et à l'avenir aussi. «Cette méthode nous a permis d'exclure beaucoup d'agences qui manquent de professionnalisme, comme elle nous a permis d'en féliciter d'autres, en leur augmentant l'effectif des hadjis.». Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs n'a pas manqué de remercier, en concluant sa conférence de presse, les Scouts musulmans algériens pour leur volontariat et leur disponibilité à participer cette année dans l'organisation des vols des hadjis au niveau des aéroports.