Le séminaire régional de deux jours regroupant les chefs de section et de brigade de la sécurité routière des 11 wilayas du Centre, tenu à l'Ecole nationale de police de Soumaâ, a clos lundi après-midi, ses travaux par l'adoption d'une série de recommandations en vue de préparer les conditions adéquates à l'entrée en vigueur de l'application des nouvelles mesures de la loi sur la sécurité routière, prévue à partir du mois prochain. Ces recommandations insistent sur la nécessité de bien mener l'opération de l'application de ces mesures en vue d'assurer la sécurité des personnes et du parc routier national, en privilégiant les méthodes de prévention, de sensibilisation, de dissuasion et de répression. Les travaux ont été marqués par l'intervention de plusieurs cadres centraux du ministère de l'Intérieur et de la direction de la Sûreté nationale dont le directeur central de la sécurité publique au ministère de l'Intérieur, M.Boufanaya Ahcène, qui a appelé les cadres présents à faire preuve de détermination pour appliquer la nouvelle loi dans toute sa rigueur pour préserver la sécurité des personnes et des biens et mettre fin aux comportements et aux mentalités irresponsables dans le domaine de la conduite. Il a souligné que l'application ferme des nouvelles mesures était rendue nécessaire du fait des ravages occasionnés par les accidents de la route. Elle est venue, a-t-il dit, au moment opportun pour stopper l'hécatombe sur nos routes. En moyenne, 10 personnes décèdent par jour, en plus du nombre élevé des blessés et des dégâts matériels causés. La tenue de ce séminaire dont le but est de renforcer la communication horizontale et verticale entre le commandement et la base des services spécialisés, entre dans le cadre de la mise en oeuvre des recommandations du séminaire national sur la sécurité routière, une des préoccupations majeures du pouvoir public. Pour sa part, M. Naïli Aïssa, sous-directeur chargé de la prévention routière, a mis en garde que cette fois-ci, les différents brigades et services chargés de la sécurité étaient décidés à appliquer la loi du code de la route avec toute sa rigueur. Celle-ci prévoit 19 cas de retrait immédiat du permis contre seulement 4 auparavant, touchant à la conduite en état d'ivresse, à l'excès de vitesse, au refus d'obtempérer aux agents de l'ordre, au non-respect des priorités et des stops. Y aura-t-il une tolérance zéro dans l'application des règles du code et la fin des interventions et des privilégier en vue d'assurer une crédibilité au respect du code de conduite? Pour le sous-directeur, tout a une fin et nous devons mettre un terme à de telles pratiques de part et d'autre, aussi bien du côté des agents de l'ordre qui manquent à leur obligation que celui des usagers qui cherchent à faire pression sur eux par tous les moyens. Un autre problème épineux reste en suspens c'est celui des amendes forfaitaires non payées. Il y a eu 1,5 million en 2004 contre 1,145 million en 2003. Le sous-directeur pense qu'avec les nouvelles mesures de retrait immédiat, le problème sera atténué. Mais il est souhaitable, a-t-il dit, de lever la charge sur la justice, de créer des tribunaux spécialisés dans le traitement des infractions routières. Par ailleurs, la surveillance routière a été renforcée par la dotation de radars pour 27 wilayas. Il est prévu l'acquisition de 15 autres dans la perspective de couvrir l'ensemble des wilayas. De même qu'il est prévu la mise à jour du fichier national de la carte grise pour pouvoir opérer dans les meilleurs délais les infractions détectées par le radar. Ainsi, les usagers, les chauffards en particulier, sont avertis.