Le FLNC défie Daesh et part en guerre contre le groupe jihadiste Les Corses demandent à l'Etat de fermer les lieux de culte musulman constituant des foyers d'influence salafiste. Le Flnc menace le groupe terroriste Daesh. Dans un communiqué diffusé par Corse matin, les nationalistes mettent en garde les islamistes en cas d'attaque sur l'île. Le Flnc promet une réponse «sans aucun état d'âme». «La lutte de Libération nationale n'est pas terminée.» C'est par ces mots que commence le dernier communiqué du Flnc. Et cette fois-ci, il ne s'adresse pas à l'Etat français, mais à Daesh. Le groupe clandestin menace les terroristes de représailles en cas d'attentat sur le sol corse. Le mouvement clandestin nationaliste corse du Flnc du 22 octobre a averti les «islamistes radicaux de Corse» que toute attaque de leur part déclencherait «une réponse déterminée, sans aucun état d'âme». Dans ce texte transmis à Corse Matin, le groupe, qui avait annoncé en juin sa démilitarisation, adresse aussi un message à l'Etat français, qui aurait, si un drame devait se produire, une part importante de responsabilité car il connaît les salafistes en Corse. Précisant qu'ils seraient au nombre de huit, le Flnc ajoute savoir avec certitude que l'un des imams de Corse serait un indicateur de police. Les nationalistes assurent aussi, sans plus de précision, avoir permis au mois de juin de déjouer un attentat sur le territoire dans un lieu fréquenté par le public. La volonté des salafistes consiste à mettre en place la politique de Daesh et «nous nous y sommes préparés», poursuit le texte. «Votre philosophie moyenâgeuse ne nous effraie pas. L'amalgame n'existe que dans l'esprit des faibles et le peuple corse est fort (...) de choix politiques difficiles qui ne nous ont jamais fait basculer comme vous dans la barbarie», lance le groupe clandestin à l'adresse des radicaux. «Sachez que toute attaque contre notre peuple connaîtrait de notre part une réponse déterminée sans aucun état d'âme», ajoute encore le Flnc. Le Flnc n'a jamais déposé les armes et garde un arsenal de guerre important. En sommeil depuis quelque temps, le mouvement nationaliste affirme endosser désormais un rôle de sentinelle afin de veiller aux intérêts de la Corse, souligne la presse française, dont BFM TV. S'adressant, plus généralement aux musulmans de Corse, le Front les appelle aussi à prendre position en dénonçant l'islamisme radical. Il leur demande notamment de signaler les dérives chez des jeunes désoeuvrés tentés par la radicalisation et de ne pas afficher de signes religieux ostentatoires. «Si l'Etat islamique revendiquait des actions sur notre sol, nous ne pourrons vaincre qu'ensemble», poursuit le Flnc. Enfin, les militants du 22-Octobre dénoncent la responsabilité de la France dans la situation au Moyen-Orient. «Il faudra que la France cesse sa propension à intervenir militairement et vouloir donner des leçons de démocratie à la terre entière si elle veut éviter que les conflits qu'elle sème à travers le monde ne reviennent comme un boomerang sur son sol.» Appelant enfin à la vigilance et au calme face à la barbarie, le Flnc souligne ne pas être le refuge des frustrés d'une lutte raciale ou xénophobe et dénonce les idéologies fascisantes qui alimentent les esprits fragiles et les réseaux sociaux. Les présidents nationalistes de l'exécutif de la Collectivité territoriale de Corse et celui de l'assemblée, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, ont soumis à Assemblée une résolution demandant à l'Etat de fermer les lieux de culte musulman constituant des foyers d'influence salafiste, d'expulser les animateurs fondamentalistes de ces lieux et de renforcer la sécurité sur les sites de grande fréquentation.