img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P160802-13.jpg" alt=""L'austérité ne concerne pas les prédateurs"" / La secrétaire générale du PT conteste les chiffres de l'ONS sur le recul du chômage en Algérie. L'été sera encore «chaud politiquement» car le gouvernement poursuit son «offensive entamée depuis janvier 2015, contre la majorité des Algériens et n'accorde en particulier aucun répit pour les travailleurs» a déclaré hier la secrétaire générale du Parti des travailleurs(PT), à l'ouverture, au siège de sa formation, des travaux de la réunion du bureau politique à Alger. «Le gouvernement utilise cette période de fortes chaleurs comme il a exploité le Ramadhan pour faire passer ses lois et politiques scélérates contre les acquis sociaux», dit-elle. Lors du dernier Conseil des ministres, l'Exécutif a offert un cadeau empoisonné aux travailleurs, en osant faire passer le projet de loi scélérate et rétrograde relatif à l'annulation du droit de départ à la retraite sans condition d'âge. Sur un autre registre, elle a affirmé que «le fait que l'Etat ne fait rien pour récupérer les 9981 milliards de dinars, soit près de 100 milliards de dollars, d'impôts non recouvrés, 7500 milliards de dinars, près de 75 milliards de dollars, de crédits appelés crédits économiques non remboursés, l'argent de la corruption et les biens mal acquis, prouve que la base sociale du régime est corrompue et faite de prédateurs». En fait, le gouvernement par sa politique de la terre brûlée est en train de séparer l'Etat de sa base sociale en détricotant toutes les lois et en détruisant tous les acquis sociaux. Faisant allusion à Ahmed Ouyahia, elle indique que «ceux qui affirment que la retraite proportionnelle est venue dans le sillage des politiques de restructuration imposées par le FMI durant les années 1990, tentent en réalité de tromper l'opinion publique en usant de contrevérités. «Ce projet est assimilé à une provocation très lourde, d'autant plus que les prétextes avancés à propos du contenu dudit texte sont fallacieux et non fondés. Personne n'ignore que plus de 40% de la population active, soit environ 5 millions de travailleurs, notamment ceux exerçant dans le secteur privé ne sont pas déclarés à la sécurité sociale, alors que le gouvernement n'a pris aucune mesure coercitive nécessaire contre les opérateurs privés dans une conjoncture marquée par l'inexistence de perspective d'embauche», affirme Mme Hanoune. En réalité, estime-t-elle «ces mesures antisociales ne sont que la première étape dans un processus visant le,démantèlement du système de sécurité sociale basé sur la solidarité intergénérationnelle entre les retraités et les actifs du moment et la participation à des fonds de pensions ouvriers». Mme Hanoune qui a évoqué l'ampleur de la politique d'austérité, a déploré qu' «après la première réduction de l'ordre de 50% du budget des institutions publiques, entre 2015 et 2016, il soit ordonné aux responsables de ne pas dépenser plus de 50% de ce qui reste, autrement dit ils ne doivent dépenser que 25% du budget annuel». De plus, «la liste des médicaments remboursables se rétrécit comme une peau de chagrin», dit-elle. La secrétaire générale du PT conteste «les chiffres du chômage de l'ONS». «Le recul du chômage en Algérie en cette situation de crise relève plutôt d'un miracle», soutient-elle. Or, «le gel des recrutements dans la Fonction publique et d'autres institutions étatiques, les licenciements, contredisent les ssschiffres de l'ONS, le même organisme qui a annoncé que le taux de chômage dépasse les 10% en 2014». Dès lors, on ignore par quel miracle le taux de chômage a reculé jusqu'à 9,9% en 2016 alors que même les entreprises du Btph sont menacées par la faillite du fait de l'annulation des projets de développement». «Le gouvernement a incité les APC à rajouter neuf nouvelles taxes sur la majorité des citoyens déjà meurtris», a-t-elle ajouté. Elle a indiqué à ce propos, que «les contre-réformes que les régimes, avant les révolutions en Egypte et en Tunisie, n'ont pu imposer à la majorité du peuple qu'après 40 ans, en Algérie prennent quelques mois, avec les mêmes caractéristiques alors que les nouveaux riches et les prédateurs dans ces deux pays n'étaient pas concernés par l'austérité». «Bien au contraire, la prédation y était érigée en système de gouvernance», fait-elle savoir.