Un ancien ministre israélien a déclaré que les Israéliens allaient pouvoir visiter l'Etat du Golfe beaucoup plus tôt qu'ils ne le pensent. La chaîne «i 24news» a rapporté que dans une conférence téléphonique donnée à des médias britanniques, le rabbin Michael Melchior, a déclaré que le jour où les Israéliens pourront se rendre en Arabie «arrivera, Inshallah, très bientôt». Melchior, un ancien député et ancien ministre des Affaires de la diaspora, a déclaré que sa rencontre avec les Saoudiens avait été essentiellement axée sur les questions religieuses liées à la diplomatie entre les deux pays. La télé a jouté que le rabbin est interrogé sur «la promotion de l'extrémisme religieux à laquelle se livre l'Arabie saoudite». Melchior a répondu qu'une grande partie du monde sunnite et chiite veut s'intégrer au monde dit «civilisé», donnant l'exemple de l'Arabie saoudite qui souhaiterait voir son plan de paix accepté par les Israéliens, au moins comme base pour des négociations avec les Palestiniens. Le mois dernier, une délégation saoudienne, dirigée par l'ancien général Anwar Majed Eshki, a rencontré le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et d'autres responsables à Ramallah, ainsi que des responsables israéliens à Jérusalem, notamment Dore Gold, directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères. En juin 2015, Eshki et Gold s'étaient déjà rencontrés officiellement à Washington, dans le cadre d'une réunion largement médiatisée à l'époque. En avril dernier, Anwar Eshki, qui est un des plus proches conseillers du roi Salmane, avait déclaré lors d'une interview accordée à Al-Jazeera, que l'Arabie saoudite serait disposée à ouvrir une ambassade en Israël si le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu accepte l'initiative de paix arabe. Il y a un an, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré que l'initiative de paix arabe revêtait certains aspects positifs, au cours d'une conférence au quartier général de l'armée à Tel-Aviv. La télé ajoute que «dans une rare réponse publique à l'initiative de paix de l'Arabie saoudite, proposée en 2002, le Premier ministre israélien avait ajouté que beaucoup de choses ont changé depuis 13 ans, et insisté sur le fait que l'idée de base de la paix arabe était bonne». Alors qu'Israël et l'Arabie saoudite n'ont pas de relations diplomatiques officielles, ils partagent des intérêts sécuritaires communs en particulier en ce qui concerne l'Iran, selon la même source.Israël a longtemps considéré la République islamique comme une de ses principales menaces dans la région, tandis que l'Arabie saoudite sunnite considère la nation chiite comme un rival pour sa suprématie au Moyen-Orient. Israël laisse filtrer des informations sur un rapprochement avec les Saoudiens au moment où 400 Palestiniens emprisonnés par Israël étaient en grève de la faim, observant un mouvement qui va en s'amplifiant. Une partie d'entre eux dénoncent le «harcèlement» dont ils font l'objet de la part des Israéliens, d'autres refusent de s'alimenter par solidarité avec un détenu Bilal Kayed, a précisé le Club des prisonniers palestinien dans un communiqué. Bilal Kayed, âgé de 35 ans et originaire du nord de la Cisjordanie occupée, a perdu 30 kilos et a déjà été hospitalisé maintes fois, selon des responsables palestiniens. Des manifestations de solidarité avec Kayed ont eu lieu tous les jours depuis le début de la grève de la faim et les tentes de soutien ont fleuri en Cisjordanie. Ce dernier devait être libéré le 15 juin après avoir purgé 14 ans et demi de prison pour ses activités au sein du Front populaire de libération de la Palestine.