Plusieurs parents d'élèves de la 9e année fondamentale que nous avons rencontrés ces derniers jours à Oran n'ont pas manqué de soulever un problème que pourraient vivre leurs enfants avec l'introduction du nouveau système pour le cycle moyen à partir de la prochaine année scolaire. Ce problème touchera les élèves redoublants qui se verront contraints d'intégrer le nouveau système ( 4 années pour le cycle moyen) et de ce fait passer 2 années supplémentaires. «S'il arrive que mon fils rate son passage en 1re année secondaire, il devra passer deux autres années dans le CEM, ce qui représente un cas de figure injuste», dira un membre d'une association de parents d'élèves de la wilaya d'Oran qui précisera que le problème est national et suppose un traitement centralisé. Des débats ont été menés dernièrement à Oran pour tenter de proposer des solutions à cette situation, et parmi les propositions retenues figure la création de classes spéciales destinées à accueillir les recalés pour leur éviter d'être pénalisés par l'introduction du nouveau système. Une autre proposition fait l'objet de discussion aussi au niveau des associations de parents d'élèves. Elle consiste en la création d'un examen de passage pour les élèves recalés, une seconde chance en quelque sorte pour repêcher ceux qui auraient raté accidentellement leur passage au lycée. Cette dernière pourrait ne pas recevoir l'adhésion d'un bon nombre de parents qui voient en elle, un motif stressant pour l'élève recalé contraint de passer des vacances d'été avec un moral bien bas. «L'enfant censé se reposer durant l'été se retrouvera à réviser, sans motivation des cours au moment où les autres profitent du repos. L'idée d'un examen de rattrapage n'est pas la bonne malgré le fait qu'elle offre une opportunité pour certains élèves», dira un parent membre d'une association d'un CEM d'Es Sedikkia. Au niveau de la direction de l'éducation, un responsable précisera que l'intérêt de l'élève est au-dessus de toute considération et que les pouvoirs publics sont ouverts à toutes les propositions pour ne pas compromettre l'avenir des enfants. «Notre seul souci est l'intérêt de l'élève et nous sommes là pour discuter et transmettre à la tutelle les propositions que peuvent formuler les enseignants et les associations de parents. Nous sommes sûrs que ce cas de figure a été pris en considération par les concepteurs du nouveau système qui sera introduit à partir de l'année prochaine. Les parents ne doivent pas se montrer trop inquiets», dira notre interlocuteur.