On parle du regroupement d'une soixantaine de terroristes qui s'apprêteraient à se rendre. L'amnistie ou le prolongement de la concorde civile, initiée par le président de la République depuis son premier mandat, suscite l'engouement. De sources proches d'un repenti, on parle du regroupement d'une soixantaine de terroristes qui s'apprêteraient à se rendre. Un premier contingent composé d'une quarantaine d'éléments qui écumait les monts boisés de Lakhdaria au nord-ouest et un autre qui comprendrait vingt membres et dont le champ d'action était la région comprise entre Chréa et Bordj Okhriss (sud-est de la wilaya), envisageraient de se rendre aux services de sécurité. Ces deux phalanges affiliées au Gspc restent les seuls groupes en activité dans la wilaya de Bouira qui a connu un net regain de quiétude depuis maintenant des années. En effet, et depuis la mise en place de la loi sur la concorde, la wilaya n'a connu que quelques actes sans grande ampleur. Ces groupes qui opèrent dans les régions citées n'ont plus une force de frappe similaire à celles des années précédentes. Isolés du reste de la société après le démantèlement en série des réseaux de soutien, le dernier étant celui de Chorfa qui a permis la mise sous mandat de dépôt de 25 personnes, ces groupes se sont retrouvés retranchés dans des zones enclavées dans des conditions de vie très difficile. Malgré leur mobilité et la difficulté naturelle rencontrée par les services de sécurité pour les traquer, ces groupes éprouvent les pires difficultés pour accomplir leur sale besogne. Cette remarque ne concerne pas la région d'Aomar au nord qui a continué à défrayer la chronique. Les raisons sont évidentes puisque la force du Gspc est concentrée dans la wilaya de Tizi Ouzou. La majorité des actes signalés dans cette région sont commis par des groupes en provenance de ces wilayas voisines que sont Tizi et Boumerdès. Si la décision de déposer les armes, des membres des phalanges El Houda et El Ghouraba, décapités de leurs chefs abattus en 2001, venait à se confirmer dans les jours à venir, c'est le terrorisme et sa terreur qui disparaîtraient à jamais de Bouira. S'agissant de l'amnistie, deux collectifs se disputent la tête à Bouira. Un groupe connu sur la scène publique pour son empressement à toute action susceptible de permettre à ses auteurs de percer, s'attache à prôner l'idée. L'autre partie qui est un prolongement de la coordination nationale, plus sérieuse et qui regroupe des élus, des cadres... active dans la sérénité pour sensibiliser les gens à cette idée. Les jours à venir permettront de voir plus clair surtout si les derniers terroristes descendent.