Industrialisation de l'Afrique, amélioration des soins de santé et stabilité du continent: la grand-messe des relations nippo-africaines s'est ouverte samedi à Nairobi avec la promesse japonaise de 30 milliards de dollars (27 MDS EUR) d'investissements de 2016 à 2018 en Afrique, où Tokyo cherche à démarquer son offre de celle de son puissant voisin chinois. "Il s'agit d'un investissement qui a confiance dans le futur de l'Afrique", a déclaré le Premier ministre japonais Shinzo Abe à l'ouverture de la sixième Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l'Afrique (Ticad), précisant qu'un tiers de cette somme serait consacré à la construction et amélioration des infrastructures africaines. Organisée conjointement par l'ONU, l'Union africaine, la Banque mondiale et le Japon, la Ticad est une opportunité pour l'Afrique d'attirer des capitaux japonais pour accélérer son développement. Elle est pour Tokyo le moyen de consolider sa position sur le marché africain. Une trentaine de chefs d'Etat participent à cette conférence qui s'achève dimanche, notamment pour superviser la signature de plus de 70 protocoles divers et accords commerciaux entre le Japon et l'Afrique.