Donald Trump a lié samedi soir immigration clandestine et chômage, promettant d'expulser des centaines de milliers de sans-papiers délinquants dès le début de son éventuel mandat présidentiel en janvier 2017. «Le premier jour, je commencerai à expulser rapidement les immigrés criminels illégaux de ce pays, notamment les centaines de milliers qui ont été remis en liberté sous l'administration Obama-Clinton», a-t-il déclaré à Des Moines, dans l'Iowa (centre), lors d'un rassemblement organisé par la sénatrice républicaine locale, Joni Ernst. Le candidat républicain à la Maison-Blanche a martelé qu'il construirait un grand mur à la frontière avec le Mexique et renforcerait les contrôles pour repérer les sans-papiers qui tenteraient d'obtenir des prestations sociales ou les étrangers qui dépasseraient la date d'expiration de leur visa. «Si nous ne contrôlons pas les dates d'expiration des visas, notre frontière devient ouverte, c'est aussi simple que cela», a-t-il dit. Le milliardaire, coiffé d'une casquette blanche, s'est engagé à annuler les décrets du président Barack Obama qui ont régularisé de façon temporaire plusieurs centaines de milliers de personnes, et il a promis de laisser les agents de la police aux frontières «enfin faire le travail pour lequel ils ont été recrutés». «Une voix pour Trump est une voix pour un Etat de droit, une voix pour Clinton est une voix pour des frontières ouvertes», a-t-il affirmé. Le républicain a également répété son appel aux électeurs noirs, de Detroit à Baltimore, lancé avec insistance depuis plusieurs jours. Décrivant la pauvreté qui frappe la communauté noire, revenant sur la mort d'une jeune mère de famille à Chicago tuée par une balle perdue, il leur a redemandé: «qu'avez-vous à perdre?» Selon lui, seule une nouvelle politique économique et un changement de dirigeants permettra de résoudre les problèmes qui affligent les quartiers noirs... et l'expulsion des sans-papiers permettra de résorber le chômage. «Chaque fois qu'un citoyen noir, ou n'importe quel citoyen, perd son travail à cause d'un immigré clandestin, les droits de ce citoyen américain sont complètement violés», a déclaré Donald Trump. Le programme exact du candidat républicain sur l'immigration, après qu'il a brièvement évoqué la possibilité de régularisations la semaine dernière, continuait toutefois de se faire attendre. Il avait dit jeudi qu'il le dévoilerait prochainement.