La ministre de l'Education a insisté sur la nécessité du droit de l'élève à une éducation de qualité La rentrée pédagogique s'est déroulée dans de bonnes conditions, a affirmé, hier, la ministre de l'Education nationale. En visite d'inspection hier dans la capitale, la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, accompagnée du wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, a mis l'accent sur le bon déroulement de la rentrée scolaire, et ce, en dépit de quelques poches de contestations enregistrées dans quelques établissements scolaires à travers le pays. Lors de cette virée dans des établissements de la capitale, Mme Benghebrit a profité de cette occasion pour lancer un appel aux syndicats de son secteur, un message en guise d'invitation à l'apaisement et de faire prévaloir la sagesse, mais aussi de rappel à l'ordre et à la préservation de l'intérêt de l'élève qui «devrait être au-dessus de toute autre considération». Un message adressé, en particulier, au front syndical qui a brandi la menace de paralyser à nouveau l'école algérienne et qui attendait la date du 17 septembre prochain pour décider de la nature et des modalités de son mouvement de contestation à venir. «Nous avons travaillé dur pour assurer la stabilité et le fonctionnement tranquille de l'année scolaire. On invite le personnel de l'éducation à soumettre ses doléances au ministère de l'Education et/ou ses directions régionales pour trouver une solution aux problèmes soulevés», a-t-elle indiqué. Pour Mme Nouria Benghebrit, l'école algérienne se prépare à entamer une «nouvelle ère» qui exige, impose l'implication de tous les acteurs de la famille de l'éducation pour réussir ce premier pas vers «l'instauration d'une école de qualité pour tous». Dans son allocution, la ministre de l'Education a insisté sur la nécessité de la préservation du droit de l'élève à une éducation de qualité, mais aussi d'un climat de sérénité pour s'épanouir davantage et de développer ses performances scolaires, et ce, «ne sera qu'à travers l'instauration de la paix et de la stabilité du secteur». Pour ce qui est de la problématique relative au manque d'enseignants, d'encadreurs, posée avec acuité par les syndicats du secteur, la ministre de l'Education a indiqué que son département a entamé dès le premier jour de la rentrée scolaire l'opération de l'installation des nouvelles recrues admises au concours de recrutement d'enseignants. Selon la ministre de l'Education nationale, ces derniers seront dans l'obligation de passer par un stage de neuf mois avant d'être titularisés. Pour ce qui est des encadreurs, Mme Benghebrit a affirmé que le nombre de candidats au concours de promotion interne organisé par la tutelle, au mois d'août dernier n'a pas permis de combler le manque en la matière. Pour pallier ce manque, le ministère de l'Education a programmé un concours de recrutement externe le 17 septembre prochain dans les postes de travailleurs des services économiques et de laborantins, dont l'opération de retrait des convocations est programmée pour le 8 du mois en cours. S'agissant de l'éternelle problématique de la surcharge des classes, la ministre de l'Education a affirmé que son département travaille en étroite collaboration avec les autorité locales pour trouver une solution qui permettra de préserver le droit des élèves à accéder à une éducation gratuite. Certes, la rentrée scolaire est marquée par quelques insuffisances, mais pas au point d'appeler au scandale: «On a constaté que certains établissements scolaires, notamment dans les grandes agglomération souffrent encore de la surcharge des classes. Le problème est pris au sérieux au niveau du ministère de l'Education, pour cela nous allons adopter le système de la double vacation comme solution pour le moment.» Pour la première responsable du secteur, la problématique de la surcharge des classe au niveau de la capitale, à titre d'exemple, est la résultante du programme de relogement dont de nombreuses familles ont bénéficié: «Nous sommes dans l'obligation de trouver une solution afin de permettre à ces élèves de suivre leur cours convenablement. Nous avons recensé plus de 500 classes squattées et habitées par des familles, et nous avons réussi à présent à récupérer prés de 98 salles, cette situation est inacceptable», a-t-elle souligné. Enfin, la ministre de l'Education s'est exprimée sur le sujet d'une enseignante de Batna qui s'est filmée avec ses élèves en classe et a ordonné l'ouverture d'une enquête. Mme Benghebrit a appelé les inspecteurs de l'éducation et les responsables des établissements scolaires à veiller au respect de l'éthique et de la déontologie de la profession.