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Bongo joue au ping-pong
AU GABON, LA REELECTION CONTESTEE TOURNE AUX TENSIONS CONFESSIONNELLES
Publié dans L'Expression le 07 - 09 - 2016

Jean Ping et Ali Bongo avant l'élection présidentielle
Impassible et sourd aux appels pressants de bon nombre de pays et d'institutions internationales, le régime d'Ali Bongo joue la carte du temps et maintient son programme «conforme à la loi gabonaise».
L'accalmie qui a régné quelques jours au Gabon semble de nouveau compromise par des affrontements qui opposent, notamment dans la région de Bitam, près de la frontière camerounaise, les partisans chrétiens de Jean Ping aux Haoussas musulmans accusés de soutenir Ali Bongo.
Commerces incendiés, mosquées attaquées, jets de pierres, la situation est plus que confuse et les tensions ravivées depuis hier. Le bras de fer entre partisans de Ping et ceux de Bongo est en train de revêtir les aspects d'un différend confessionnel, alors même que la minorité haoussa musulmane, composée de différents groupes kanuri, peuls et autres, n'est pas particulièrement engagée en faveur d'Ali Bongo. Les pressions internationales, du côté de l'ancienne puissance coloniale principalement, n'ont pas fait fléchir le camp d'Ali Bongo, malgré les avertissements et les mises en garde relatives au sort d'une quinzaine de ressortissants français et binationaux dont Paris se dit «sans nouvelles». Trois morts, 105 blessés dont 67 policiers et plusieurs centaines d'arrestations parmi lesquelles les «disparus», tel est le bilan d'une semaine d'émeutes et de contestation des résultats de la présidentielle «remportée» par le président sortant pour les uns et «volée» pour les autres. Alors qu'il ne lui reste que 24 heures pour saisir la Cour constitutionnelle en y déposant un recours, le rival Jean Ping laisse encore planer le doute sur ses véritables intentions et continue à exiger le comptage des bulletins bureau de vote par bureau de vote, suivi en cela par la communauté internationale, ONU, UE et France entre autres.
Absente durant toute la semaine sur les étals gabonais, la presse a pâti de l'interruption de l'Internet dont le rétablissement a eu lieu hier, permettant aux sites électroniques de reprendre leur activité. Plusieurs évoquent le spectre de l'interminable chaos politico-militaire ivoirien dont serait porteur le Gabon, avec deux présidents supposés, des morts, des blessés, des détenus par centaines et un pouvoir recroquevillé sur ses acquis alors que toute l'économie se trouve plombée par la dégringolade du baril. Hier, en outre, le ministre de la Justice Seraphin Moundounga a donné sa démission et annoncé son ralliement au camp de Jean Ping, réclamant lui aussi un nouveau comptage des voix par bureau.
Pour les amis de l'ancien ministre d'Omar Bongo, père d'Ali, et responsable de l'Union africaine, c'est la preuve que le président sortant compte bel et bien tenter un passage en force en dictant sa loi à la Cour constitutionnelle, chargée de valider le scrutin. «Les rats commencent à quitter le navire», s'est ainsi enflammé «Aujourd'hui», un journal burkinabé favorable au camp de Jean Ping, tandis que plusieurs autres titres «s'étonnent» de «l'indécent silence» des Africains, relevant le communiqué «aussi laconique qu'ambigü» de l'Union africaine, appelant au «respect des institutions et des résultats». Critiqués, le «motus et bouche cousue» du président en exercice de l'UA, le Tchadien Idris Deby Itno ainsi que le silence radio de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale dont le Gabon est membre. Impassible et sourd aux appels pressants de bon nombre de pays et d'institutions internationales, le régime d'Ali Bongo joue la carte du temps et maintient son programme «conforme à la loi gabonaise», en laissant la Cour constitutionnelle jouer son rôle traditionnel. Sauf que l'agitation n'est pas prête à retomber et qu'au contraire, le «verdict» de cette instance sujette à caution pourrait être la goutte qui fera déborder le vase.
Dans un pays censé profiter pleinement de la manne pétrolière, le pouvoir des Bongo présent depuis plus d'un demi-siècle a surtout aggravé les clivages et accru la pauvreté, laissant à quelques multinationales du genre Elf et Total, la maîtrise de l'unique richesse du pays. Apparemment, les Gabonais n'en peuvent plus d'endurer une telle politique, préférant tenter la carte Ping pour un lendemain peut-être meilleur...


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