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La rixe puis le drame
TIZI RACHED
Publié dans L'Expression le 02 - 03 - 2005

La multiplication des bars et des cabarets au coeur même des villages est la cause directe des drames.
Les villages kabyles, épargnés par le phénomène de la drogue et de l'alcool, sont, depuis quelques années, devenus, à l'instar des villes, dépourvus de tout sens moral. La multiplication des bars et des cabarets au coeur-même des villages est la cause directe des drames; le plus souvent, il y a mort d'homme. La famille Rebahi, habitant le village Laâzib, non loin de Tizi Rached sur la RN12, dans la wilaya de Tizi Ouzou, a fait justement les frais de la dépravation des moeurs dans les villages de Kabylie.
La famille, dont le père a exercé près d'une trentaine d'années à la Dgsn, exploite, depuis des années, une affaire familiale et qui consiste en la réparation et le dépannage de véhicules. La famille est composée de plusieurs frères, qui travaillent d'arrache-pied, jour et nuit, pour gagner leur vie honnêtement. Durant des années, ils n'ont jamais refusé de porter aide et assistance aux automobilistes en panne le long de la RN12, empruntée quotidiennement par des milliers de véhicules.
Ils ont fini par être estimés de tous les routiers à cause de leur constante disponibilité. Il faut savoir que la famille habitait juste au-dessus des garages de mécanique qu'elle exploitait, ce qui fait que même si un automobiliste tombe en panne tard dans la soirée, il pourra toujours compter sur cette famille pour le dépanner.
Un soir, comme tous les autres soirs, les frères, après une longue journée de labeur, montent dans leurs appartements respectifs pour se reposer, d'autant plus que le lendemain était le premier jour du mois sacré de Ramadan. La famille ne se doutait pas un seul instant qu'elle allait vivre, durant la même soirée, un drame sans précédent. Il était 23h 30, quand soudainement, le vrombissement d'un moteur de voiture déchire le silence de la nuit. Une Peugeot 405 taxi venait de s'immobiliser au pied de la maison des Rebahi, à l'intérieur de la cour où sont entreposés marchandises et véhicules en panne. Croyant avoir affaire à un automobiliste qui avait des problèmes mécaniques, le plus jeune des frères, du haut de sa chambre, ouvre la fenêtre pour en savoir plus et éventuellement descendre dépanner le conducteur du taxi. Quelle ne fut sa surprise de voir descendre du véhicule deux personnes ivres-mortes soulager leur vessie au nez de toute la famille, réveillée par le bruit, et crier de toutes leurs forces toutes sortes d'obscénités. Touché dans son amour-propre devant son père, sa mère, ses frères et soeurs, le plus jeune des frères, R. H., toujours du haut de sa fenêtre, intime l'ordre aux deux «intrus» de dégager. Quelle ne fut sa deuxième surprise de recevoir en plein visage un chapelet d'insultes de la part du chauffeur de taxi et de son accompagnateur qui, non contents de toutes les injures qu'ils ont proférées, défient le petit jeune âgé d'à peine 25 ans, de descendre s'il était vraiment un homme, et tout cela en montrant leurs parties génitales devant toute la famille. Hors de lui, le jeune R. H., devant tant d'insanités, de surcroît en présence de ses parents, décide de descendre. Une fois en bas, les deux intrus sont déjà à l'intérieur du taxi et font signe au jeune garçon de les suivre avec toutes les insultes que l'on devine. En colère, R. H. prend sa voiture et poursuit la 405. Trois kilomètres plus loin, en cette maudite nuit du 9 octobre 2004, le taxi s'immobilise et les deux occupants sortent de la voiture l'un armé d'un couteau, l'autre d'une barre de fer. Arrivé à leur niveau, R. H. s'arrête à son tour et descend de la voiture. A la vue du couteau et de la barre de fer que brandissaient les deux énergumènes, le jeune homme décide à son tour de s'armer d'une manivelle qu'il trouvera dans le coffre de sa 205. Des coups ont été échangés, puis le petit jeune, voyant que la supériorité était plutôt du côté de ses deux adversaires, décide de s'enfuir pour sauver sa peau. Quelques minutes plus tard, une ambulance arrive sur les lieux. Les riverains qui ont vu la scène ont appelé la Protection civile pour évacuer les éventuels blessés. Arrivés sur place, les éléments de la Protection civile avaient effectivement trouvé que le chauffeur de taxi saignait légèrement de la tête, mais refusera catégoriquement d'être pris en charge par les pompiers. Devant le refus du chauffeur de taxi, I. M.,âgé de 58 ans, d'être transporté à l'hôpital, l'ambulance est repartie vide. A 8h 30 au même endroit, et après une nuit bien «arrosée», I. M. est pris d'un malaise puis perd carrément connaissance. Alertés, les éléments de la Protection civile reviennent encore une fois sur les mêmes lieux pour transporter la même personne qui était, cette fois-ci, dans un état comateux. Cinq jours après, soit le 14 octobre 2004, le chauffeur de taxi décède au CHU Nédir Mohamed de Tizi Ouzou, laissant derrière lui une femme et neuf enfants.
Après enquête, les services de sécurité arrêtent le jeune R. H., qui était loin de penser être accusé de coups et blessures ayant entraîné la mort sur la personne du chauffeur de taxi.
Ainsi, à cause de la drogue et de l'alcool, deux familles sont brisées. L'un était déjà mort en décidant de prendre de l'alcool au volant, et l'autre est en prison pour avoir voulu laver l'affront fait à sa famille devant sa propre demeure.
Il en ressort ainsi que le criminel multiple dans cette histoire est indéniablement l'alcool qui, malheureusement, continuera à faire des victimes tant les lieux de débauche pullulent aussi bien dans les villes que dans les villages.


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