Les sorties du représentant marocain auprès des Nations unies «sont une parfaite illustration de la fable de la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf». La diplomatie algérienne c'est comme de la figue de Barbarie: qui s'y frotte s'y pique! L'ambassadeur du Maroc, auprès des Nations unies, Omar Hilale, vient de l'apprendre à ses dépens. Il aurait, selon la presse de son pays, «croisé le fer» et «recadré» les représentants algériens lors du dernier Sommet des non-alignés qui s'est tenu au Venezuela. La réponse à ces mensonges et fanfaronnades a été cinglante. De l'artillerie lourde. A la manoeuvre, l'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles qui a répliqué aux fanfaronnades du Maroc Amar Belani a déclaré que les sorties burlesques du représentant marocain auprès des Nations unies «sont une parfaite illustration de la fable de la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf», dans une interview accordée au magazine Afrique-Asie. Ecoutons: «Les sorties burlesques de ce monsieur sont une parfaite illustration de la fable de la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf, une plaisante allégorie sur le ridicule de la vanité narcissique», a souligné le diplomate algérien. Sur quel théâtre d'opérations aime-t-il se donner en spectacle? Il «tente désespérément, à coups de pseudos «faits d'armes» dérisoires, de faire accroire à une bilatéralisation de la question du Sahara occidental, alors que pour l'ensemble de la communauté internationale, il s'agit bien d'une question de décolonisation qui doit être menée à son terme, conformément à la légalité internationale», a précisé l'ancien porte-parole du ministère des Affaires étrangères algériennes. «N'en déplaise à certains, la question du Sahara marocain n'est pas une question de décolonisation, mais de parachèvement définitif de son intégrité territoriale», avait soutenu avec outrecuidance le représentant permanent du Maroc à l'ONU lors de son intervention au 17ème Sommet du Mouvement des Non-Alignés qui s'est tenu la semaine dernière sur l'ile de Margarita au Venezuela. La position algérienne sur la question du Sahara occidental est connue et immuable. Elle s'appuie sur la légalité internationale et donne des démangeaisons au Makhzen qui rue dans les brancards, dès qu'elle est rappelée. «Vous imaginez bien que les hauts responsables algériens ont mieux à faire que d'accorder, ne serait-ce qu'une once d'attention à de vaines gesticulations nourries de rhétorique inepte.», a fait remarquer le haut fonctionnaire algérien dans l'entretien réalisé par le mensuel Afrique-Asie. Sollicité pour réagir à l'avis émis par l'avocat général de la Cour européenne de justice concernant l'annulation de l'accord agricole qui lie, depuis 2012, l'Union européenne au Maroc, Amar Belani a indiqué: «Nous suivons avec intérêt l'évolution de ce dossier et je dois dire que ses conclusions doivent être appréciées, avant tout, sous l'angle du droit international et, qu'à ce titre, elles constituent une avancée majeure qui ne manquera pas de se refléter, d'une manière ou d'une autre, sur un positionnement plus cohérent de l'Union européenne sur la question du Sahara occidental.», tout en soulignant que «l'Algérie n'est pas partie prenante dans ces procédures judiciaires et je crois savoir que les responsables du Front Polisario ont eu à s'exprimer sur ces conclusions de l'avocat général de la Cjue». «Le Sahara occidental ne fait pas partie du territoire du Maroc et, partant, contrairement à ce qui a été constaté par le tribunal, ni l'Accord d'association UE-Maroc ni l'Accord de libéralisation ne lui sont applicables», avait écrit dans ses conclusion Melchior Wathelet, avocat général de la Cjue. «L'ambition proclamée de l'UE à assumer le rôle d'acteur global dans la région devrait s'illustrer également par une position plus affirmée en vue de restaurer le mandat de la Minurso et...engager fermement le Front Polisario et le Royaume du Maroc sur la voie des négociations directes, sans conditions préalables, afin de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à l'autodétermination du peuple sahraoui, conformément à la légalité internationale» a souligné en conclusion l'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles. Un message aux portes de l'UE que l'Europe ne peut feindre d'avoir entendu.