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Les larmes des crocodiles
UN DELUGE DE FEU SUR ALEP ANNONCE L'OFFENSIVE DE L'ARMEE SYRIENNE
Publié dans L'Expression le 24 - 09 - 2016


L'armée syrienne va lancer une nouvelle offensive
Précédés par des appareils de reconnaissance qui dressent une cartographie des positions, les bombardiers syriens et russes pilonnent à coups de missiles les nids des groupes terroristes comme Fateh al Cham, ex-Jabhat al Nosra.
On le sait, la guerre en Syrie est un véritable cauchemar. 250.000 morts au moins, sans compter les quelque 2 millions de blessés. 5 millions de réfugiés dans différentes parties du monde, souvent parqués dans des camps où les conditions de vie sont désastreuses et le racisme ordinaire. Quant aux 15 autres millions qui s'accrochent au vain espoir d'une accalmie prochaine, ils n'ont d'autre perspective que les dizaines de villes rasées par les bombardements. Mais la question fondamentale est celle-là: qui a déclenché les feux de l'enfer dans ce pays tranquille jusqu'en 2011, date de l'avènement du printemps arabe qu'un «BHL de Libye» enfourchait à dessein pour mettre à feu et à sang les seuls pays arabes hostiles au sionisme? Il ne sert à rien de vouloir encore tromper ces peuples en versant des larmes de crocodiles sur leur sort, aussi tragique soit-il, car au plus profond de leur inconscient, ils savent quels pays sont responsables de leur tragédie.
Aujourd'hui même, le flot des Syriens désespérés qui se résignent à l'exode ne tarit pas. à Alep, où les hordes intégristes prétendument représentatives de l'opposition au régime de Bachar al Assad auront tout tenté pour se maintenir, avec l'aide de leurs parrains du CCG et des pays occidentaux membres de la coalition internationale soi-disant mobilisée contre Daesh, un véritable déluge de feu s'est abattu depuis quarante-huit heures pour préparer le terrain à une nouvelle offensive de l'armée syrienne. Celle-ci a donné le temps à la population de quitter les quartiers tenus par les groupes islamistes rebelles. Précédés par des appareils de reconnaissance qui dressent une cartographie des positions, les bombardiers syriens et russes pilonnent à coups de missiles les nids des groupes terroristes comme Fateh al Cham, ex Jabhat al Nosra. La trêve du 9 septembre laborieusement négociée par les puissances américaine et russe n'aura pas tenu sept jours, minée par les calculs et les arrière-pensées des uns et les manoeuvres de sape de certains autres parmi leurs affidés. Une trêve précédente, en 2015, avait duré deux mois mais la donne est désormais autre. Les secteurs d'Alep tenus par les factions rebelles depuis 2012 sont devenus un enjeu crucial pour le régime syrien qui veut reprendre, coûte que coûte, la capitale économique. Deuxième ville du pays, Alep est soumise à un siège depuis deux mois, l'armée syrienne acculant les secteurs tenus par les groupes de l'opposition armée et les organisations terroristes. Pour mieux les isoler de la population, elle a invité les habitants à s'éloigner de leurs positions ou à rejoindre la zone gouvernementale où elle leur promet la sécurité.
De l'aveu même d'une source militaire syrienne de haut niveau, ce sont des opérations de reconnaissance et des bombardements sélectifs qui ont lieu sans discontinuer depuis jeudi dernier, et c'est en fonction des résultats de ces frappes que devrait être engagée l'offensive des forces terrestres dont l'objectif sera de libérer complètement Alep de l'emprise rebelle. Après avoir accueilli la trêve du 9 septembre dernier avec un scepticisme nourri d'une hostilité évidente à toute idée de paix, l'opposition syrienne, investie ou plutôt infestée par les organisations terroristes, s'accroche derechef à la tentative des Etats Unis de relancer la dynamique des pourparlers Kerry - Lavrov. Sauf que la Russie, invectivée de mille et une manières pour n'avoir pas prêté main forte aux tentatives de contraindre le régime syrien à plier face aux exigences des factions rebelles, aura du mal à se laisser duper par des engagements factices. Le «manque de transparence» des Etats-Unis, observé au Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que les sommations des alliés occidentaux qui pensent infléchir la position de Moscou au gré de leurs calculs sont autant de faits «têtus».
Les retrouvailles entre John Kerry et Sergeï Lavrov, hier, à New York, auront probablement manqué de chaleur, contrairement aux habituelles rencontres entre les deux hommes. C'est que les échanges acrimonieux ont été nombreux et parfois acides entre les deux super puissances. C'est dire combien ces rendez-vous répétés entretiennent une triste illusion, celle d'une paix enfin au rendez-vous et qui s'avère très vite une promesse sans lendemain. Toutes ces péripéties auront eu au moins un mérite, celui de mettre en évidence la difficulté des Etats-Unis de peser sur les pays du Golfe et les groupes rebelles qui en dépendent. Mais il n'y a pas que cela, leur attitude ambiguë sur les enjeux kurdes au nord de la Syrie irrite grandement la Turquie qui dénonce le soutien que la coalition internationale apporte aux «terroristes» du PYD et du YPG, les organisations kurdes proches du PKK. Le président Erdogan a même accusé les Américains d'avoir livré des armes à ces groupes. «Il y a encore trois jours, deux avions remplis d'armes ont été envoyés à Kobané (en Syrie) au PYD et au YPG», a-t-il déclaré jeudi soir, lors d'un dîner de gala organisé à New York. Un jeu trouble qui complique la donne syrienne.
Par conséquent, il est évident que la guerre en Syrie n'est pas prête de s'achever pour plusieurs raisons. D'abord, elle n'est pas le fait uniquement d'un bras de fer entre le régime du président Bachar al Assad et l'opposition syrienne, alliée à des groupes terroristes comme Fateh al Cham. D'autres acteurs y participent, avec des moyens à la hauteur de leur ambition régionale. L'Iran, d'abord, qui riposte aux velléités des pays du CCG, Arabie saoudite en tête, de contenir sa montée en puissance. Il est appuyé par le Hezbollah libanais et les milices irakiennes chiites. La Turquie, ensuite, parce qu'elle redoute l'émergence d'un front kurde autrement plus dangereux que les coups de boutoir du PKK, le PYD étant étrangement courtisé par Washington. Israël, enfin, qui a un intérêt évident à entretenir aussi longtemps que possible ce baril de poudre au Moyen- Orient, un écran idéal pour poursuivre et parachever sa politique du fait accompli dans l'appropriation des territoires occupés et la solution finale de la question palestinienne.
Il faudrait une immense volonté et un discours sincère aux deux superpuissances pour parvenir, ensemble, car il ne saurait en être autrement, à mettre fin au drame qui dure depuis cinq ans. Encore devront-elle pour cela, transcender leurs différends et faire table rase des ambitions de leurs alliés réciproques. Une vraie gageure, à vrai dire.


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