La journaliste italienne, Giuliana Sgrena libérée vendredi dernier en Irak, est arrivée, hier, à Rome où elle a été immédiatement transportée dans un hôpital militaire pour être soignée. Elle doit subir une opération de la clavicule gauche fracturée, après une première intervention pour extraire le projectile. La journaliste a été soignée avant son départ à l'hôpital militaire américain de Bagdad. Au moment, donc où la journaliste française de Libération, Florence Aubenas est toujours entre les mains de ses ravisseurs, sa consoeur italienne Giuliana Sgrena, enlevée le 4 février en Irak, a été libérée et se trouve désormais parmi les siens. Sa libération a été saluée par plusieurs pays, notamment par la France qui a réitéré son appel à l'élargissement «dans les plus brefs délais» de la journaliste française Florence Aubenas et son interprète Hussein Hanoun El-Saâdi, enlevés le 5 janvier à Bagdad. Une libération quelque peu mouvementée, puisque la journaliste prise au milieu d'un échange de coups de feu entre les troupes italiennes et américaines, a été grièvement blessée. La fusillade, qui a fait deux autres blessés, est survenue «à un poste de contrôle», a précisé le Premier ministre italien, lors d'une conférence de presse. «Le chef de l'équipe des services spéciaux italiens en Irak, Nicola Calipari, a été tué par les tirs en protégeant de son corps la journaliste», a indiqué M.Berlusconi. Le Premier ministre italien a convoqué, séance tenante, l'ambassadeur américain à Rome, M.Mel Sembler. Pour sa part, le président américain a exprimé, hier sa «profonde douleur» au chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, après la mort d'un agent des services spéciaux italiens. M.Bush a garanti au président du Conseil italien une enquête approfondie pour déterminer les circonstances ayant coûté la vie à l'agent Nicola Calipari.