La majorité des partis de cette instance, a reporté l'annonce de sa participation aux élections législatives prochaines. L'Instance de consultation et de suivi de l'opposition(Icso), fera son entrée politique le 3 août prochain au siège de Talaiou El Houriyet. Les partis et personnalités politiques, membres de l'Icso, s'attelleront lors de cette rencontre à valider un mémorandum politique sur les atteintes aux libertés, déjà élaboré par une commission technique. Le régime sera épinglé par rapport à la loi portant régime électoral ainsi que sur celle instituant la haute instance de surveillance des élections. Ces deux textes de loi, fortement critiqués et rejetés par l'opposition, sont considérés comme «une remise en cause des acquis politiques, notamment le multipartisme consacré par la Constitution de 1989 et une atteinte aux libertés des citoyens». «L'exigence de la collecte des parrainages comme préalable à toutes les candidatures aux futures élections législatives et locales constitue, selon les acteurs de l'Icso, une volonté délibérée d'imposer de manière déguisée le retour à l'ère du parti unique et de se fabriquer une majorité absolue au Parlement et dans toutes les institutions en prévision de l'élection présidentielle de 2019», est-il relevé. Une fois le mémorandum adopté, l'opposition devrait réfléchir à mettre en oeuvre un plan d'action dans le but de mettre la pression sur le pouvoir. Il faut rappeler que la disposition de la loi électorale qui impose aux partis politiques de justifier par un score électoral supérieur ou égal à 4% des suffrages lors des dernières élections, faute de quoi, ils devront s'orienter pour récolter les signatures nécessaires au parrainage de leurs listes de candidatures, est hautement critiquée par les partis de l'Icso. «Les pressions sur les partis politiques et la société civile, le verrouillage du champ médiatique et le refus d'agréer de nouvelles formations, participent de cette volonté d'affaiblir l'opposition pour privilégier les deux appareils du régime (FLN et RND), indique-t-on. A l'exception de Jil Jadid de Soufiane Djilali, la majorité des formations de cet ensemble hétéroclite, constitué d'islamistes, démocrates et transfuges du sérail, a reporté à une date opportune l'annonce de sa participation aux élections législatives prochaines, tout en s'y préparant à cet effet en coulisse. Cette question qui relève des instances des partis, ne figure pas sur la liste des sujets à concertation., indique-t-on. Dans ce contexte, Soufiane Djilali a critiqué les islamistes qui veulent dominer l'instance. Par ses positions ambiguës, le MSP, qui se présente comme le principal parti de l'opposition, est plutôt captif du combat d'arrière-garde idéologique que pour un changement démocratique. L'absence de la cohérence au sein de l'opposition, empêche cette dernière de constituer un contre-pouvoir crédible. Les divergences idéologiques et tactiques sur les stratégies et la démarche empêchent cette instance de faire bloc et de présenter une alternative pour faire bouger les lignes. L'autre obstacle insurmontable qui se dresse devant l'opposition et la rend très fragile par rapport à ses défis, est le leadership.