Une vue de la réunion du bureau poliique du FLN Le FLN dénonce l'ingérence des responsables français dans les affaires internes de l' Algérie. Très attendu par les représentants des médias, très nombreux à se rendre au siège du parti à Hydra, Amar Saâdani s'est contenté de sa brève allocution prononcée à l'occasion de l'ouverture des travaux de la réunion de son bureau politique, après une longue éclipse qui a duré quasiment tout l'été. La riposte, supposée musclée, de Saâdani à ses nombreux adversaires et opposants est remise à mercredi prochain. Toutefois, s'il a accepté de répondre sur les questions relatives à la nature de la composante du gouvernement, les tentations électoralistes du FCE, en revanche il a refusé de riposter à l'appel des moudjahidine et moudhjahidate pour «la délivrance du FLN, confisqué par des prévaricateurs et trafiquants de tous acabits». Il est clair que Saâdani préfère aborder cette accablante question qui a défrayé la chronique et fait couler beaucoup d'encre durant toute la période estivale, lors de sa prochaine sortie. «Je répondrais à toutes vos questions mercredi prochain», a promis Saâdani à la fin de son laconique discours. Il a juré de revenir longuement sur toutes les questions, lors de la réunion des mouhafedhs, élargie aux membres du bureau politique, prévue à l'hôtel El Riadh(Alger) le 5 octobre prochain. Dans son intervention, le secrétaire général du FLN, a indiqué que «Dieu merci que notre pays traverse des conjonctures difficiles, retrouve sa stabilité dans tous les domaines, politique, économique et sécuritaire grâce aux efforts du président de la République, Abdelaziz Bouteflika». «L'importance de l' Algérie est reconnue plus par les autres à l'extérieur qu'à l'intérieur», dixit Saâdani. Amar Saâdani, dont le parti domine le gouvernement si l'on additionne les authentiques ministres et les ralliés, semble vouloir plus. «Le gouvernement doit être issu des partis politiques, comme cela se fait à travers le monde», a-t-il soutenu, quoique la Constitution affirme le contraire. Non satisfait de compter 16 ministres au gouvernement, le FLN réclame la totalité de l'Exécutif, quitte à réduire drastiquement le quota de son allié stratégique ou frère ennemi, Ahmed Ouyahia, qui ne dispose que de six ministres. Il a également affirmé que le FLN s'opposera à la chkara ou le mélange entre l'argent et la politique. A propos de l'intention de participer aux législatives prochaines, affichée par le FCE, il a rétorqué: «L'argent c'est l'argent et la politique c'est la politique.» Sur un autre registre, Saâdani rejette tout débat sur une période de transition, de laquelle, «l'Algérie s'en est sortie définitivement», selon lui. «Le FLN a une vision pour construire un Etat civil», dit-il. «L' Etat civil auquel on aspire est une nécessité pour le pays», a-t-il réitéré. Faisant allusion aux propos du porte-parole de l'association française des victimes du terrorisme qui a comparé les moudjahidine de l'Algérie aux «terroristes», le FLN considère que «ces déclarations des responsables français sont inacceptables et contraires aux principes qui lient les deux pays». Le FLN soutient également l'Arabie saoudite, embarrassée par le rejet du Congrès américain du veto de Barack Obama sur une loi autorisant les proches de victimes du 11-Septembre à poursuivre l'Arabie saoudite.Pour rappel «l'initiative du groupe des moudjahidine visait non seulement la direction du FLN, mais tous les cercles du pouvoir», selon des observateurs. Mais que dira-t-il? A titre de rappel, dans sa réaction, le bureau politique du FLN, qui avait pondu un communiqué, a indiqué que «le FLN appartient exclusivement à ses seuls militants». L'appel des historiques qui réclame entre autres, le départ de Saâdani, a conforté les opposants du secrétaire général, dont ceux regroupés au sein de la direction unifiée, présidée par Abderrahmane Belayat. Enfin, à l'ordre du jour de la réunion du bureau politique figurent les préparatifs de la réunion du comité central, dont la tenue sera annoncée durant les semaines prochaines. Le BP examinera le bilan des activités de ses membres. Il s'agira également de définir le plan d'action du BP.