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Menace sur la faune
POISSONS MORTS REJETES PAR LES EAUX DE L'OUED SEYBOUSE
Publié dans L'Expression le 05 - 10 - 2016

Naturelle ou pas, la mort de milliers de poissons survenue dans plusieurs régions du pays suscite l'inquiétude des écologistes.
Plusieurs wilayas côtières du pays ont enregistré depuis le mois d'avril de l'année en cours, la mort massive de poissons rejetés par les eaux d'oueds, notamment de l'est du pays. Un phénomène inquiétant à plusieurs égards. Le dernier cas enregistré en août dernier dans l'oued Seybouse, à Annaba, une véritable catastrophe écologique a frappé de plein fouet le fond marin, au niveau du rivage de la cité côtière Seybouse, à l'embouchure de l'oued et d'une partie de la plage d'échouage de Sidi-Salem. Il a été, rappelons-le, découvert des tonnes de poissons morts rejetés par la mer. Des espèces aquatiques qui auraient absorbé une substance toxique entraînant leur mort.
Situation aussi inquiétante que dangereuse pour le président de l'Association nationale pour la protection de l'environnement et la lutte contre la pollution (Anpep), M.Halimi. Ce dernier qui, lors d'une conférence de presse organisée au cinéma Pax d'Annaba, a tenu à mettre au-devant les dangers d'une catastrophe écologique imminente, mais surtout tirer la sonnette d'alarme sur les retombées multidimensionnelles de la pollution des eaux des oueds, pouvant affecter en un temps record, la faune, l'agriculture et par conséquence directe la santé de l'homme et l'animal.
Des préoccupations majeures, quand on sait que, jusqu'à la mise sous presse, les résultats de l'enquête enclenchée par la Gendarmerie nationale d'Annaba, font l'objet d'un black-out, du moins pour la presse. En effet, les déclarations du président de l'Anpep sous-entendent une profonde inquiétude: «Les résultats des analyses des échantillons prélevés par la gendarmerie sur les lieux sont graves et dangereux», a révélé Halimi. Ce qui porte à croire à l'hypothèse d'un déchargement anarchique de matières toxiques dans les eaux de l'oued Seybouse.
Dans l'élan de son intervention le président de l'Anpep s'est interrogé sur les critères adoptés par la direction de l'environnement de la wilaya d'Annaba, qui s'est prononcée en faveur du phénomène naturel, dans ses résultats d'analyses opérés par son département! «Je me demande sur quelle base la direction de l'environnement a fait les analyses de prélèvements de poissons morts, et qualifié cette dernière de naturelle», s'est demandé l'interlocuteur.
En attendant les réponses à ces questions et connaître le secret des analyses de la gendarmerie d'Annaba, les organisateurs de la rencontre ont traité du niveau de pollution des eaux en Algérie et leur impérative protection, notamment quand on considère la similitude des cas à Oued Djendjen et Metcha dans la wilaya de jijel. Méme constat à Oued El Kbir et Karkra, dans la wilaya de Skikda, où le phénomène de la mort des milliers de poissons a été enregistré dans ces eaux. Il en est de même pour les wilayas de Béjaïa et Chlef où des milliers de poissons sont morts dans des circonstances encore inconnues. Situation sur laquelle les points de vue des connaisseurs du domaine ne font aucune divergence.
Pour les uns, la mort massive des poissons n'est pas naturelle, pour les autres il ne s'agit nullement d'un phénomène. Entre les uns et les autres il y a l'unanimité sur la pollution qui les unit tous. Selon A.H., expert en biomarine «le déversement dans les eaux des déchets industriels liquides ou bien solides sont les premiers facteurs provoquant des catastrophes environnementales», a expliqué notre interlocuteur. «Ces déchets industriels de toutes natures confondues favorisent amplement la prolifération de ce que l'on appelle virus betanodavirus», devait-il expliquer. Et d'ajouter «le betanodavirus a été durant les 30 dernières années, l'agent causal de l'encéphalopathie et rétinopathie virales (VER), ma-ladie devenue un grave problème de la pisciculture marine». Selon les explications fournies par l'expert, la maladie peut affecter 120 espèces de poissons, d'invertébrés d'élevage et également les poissons d'eau douce. Ce qui explique la mort des poissons des oueds, celui de la Seybouse entre autres.
Un autre membre de l'Anpep, spécialiste en anatomopathologie, n'a pas caché son inquiétude quant aux conséquences des retombées de cette catastrophe sur la santé humaine. «Je lance un message à tous les acteurs concernés par la protection de l'environnement, notamment lorsqu'il s'agit de la santé des populations», a-t-il dit. Plaçant en premier lieu, la prise de conscience sur les dangers pesant sur la santé publique «les maladies du cancer, respiratoires et gastriques entre autres, sont les conséquences d'une consommation des eaux chargées de polluants lourds, résultant de l'irrigation des terres agricoles avec les eaux polluées des oueds et cours d'eau», a expliqué notre interlocuteur. Selon ce dernier, il n'existe pas de tableau de bord dans les pathologies prédominantes, pouvant servir de cartographie à une base de données, qui permettraient de mieux cerner les pathologies liées à la pollution environnementale. Criant au feu dans la demeure, les membres de l'Anpep interpellent les responsables à tous les niveaux pour une prise de mesure urgentes de ce qui s'apparente à une imminente catastrophe écologique, affectant les oueds à l'échelle nationale.
Dans ce sens, la mise en valeur du volet juridique, administratif et civique semble plus impérative que jamais, pour mettre un terme aux actes polluants. Il est cité dans ce cas de figure, le principe du «pollueur payant», qu'il faut imposer et sans équivoque en matière d'investissements industriels, notamment comme précisé par Bâali Med Esseghir, docteur en droit à la l'université d'Annaba. En attendant la mise en oeuvre des mécanismes protecteurs de l'environnement à l'échelle nationale, les oueds, notamment celui d'Annaba, la Seybouse en l'occurrence qui n'est pas à sa première catastrophe, demeure ce réceptacle de rejets industriels solides et liquides polluants. D'où la menace directe sur la faune et la flore qui ne devrait, en aucun cas, faire l'objet d'un statu quo, surtout au vu de la situation prévalant dans tous les espaces d'eau du pays.


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