Fini le temps où ces criminels se comportaient comme en pays conquis Ces faits sont corroborés par les organisations internationales qui ont relevé que «l'Algérie compte moins de recrues, comparée à plusieurs autres pays, dont ses voisins, la Tunisie et le Maroc». Sur la trace de ces «vétérans» terroristes terrés dans quelques maquis, l'Armée nationale populaire vient de confirmer sa stratégie réformatrice dans la lutte contre le terrorisme. L'ANP et grâce à l'exploitation du renseignement opérationnel, a mis fin, suite à une opération de fouille et de ratissage près de la commune de Baghlia, wilaya de Boumerdès, aux activités d'un terroriste, activement recherché. Il s'agit d'un certain H. Djamel, qui avait rejoint le maquis en 1994. Le cas de ce criminel n'est pas isolé. Il en est de même pour les cinq terroristes neutralisés au courant de la semaine à Djebel Oustili dans la wilaya de Batna. Leur identification a permis de déterminer qu'il s'agit des plus recherchés ayant rejoint les maquis au courant des années 1990 dont Ammar alias Ziad Abou Abdallah, qui avait rejoint les groupes terroristes en 1995, B. Messaoud alias Errous, Z. Mohamed alias Timou, N. Seïfeddine alias Abou Doujana et S. Haroun, tous ayant près de 15 ans et plus d'activités subversives. Mais aussi de ceux qui se sont longtemps cachés au niveau des maquis de Jijel. C'est le cas de ceux éliminés, il y a quelques mois, à Médéa, Aïn Defla, Tizi Ouzou, El Oued et dans d'autres régions du pays. La plupart d'entre eux avaient rejoint les maquis au début ou au milieu des années 1990. Notons que plusieurs d'entre ces terroristes qui se sont également rendus aux services de sécurité avaient été désarmés. Sur cette question, les spécialistes des questions du terrorisme, sont formels: «Les maquis algériens sont desséchés. il n'y a plus de nouvelles recrues, et quand elles existent elles sont totalement marginales.» Ces faits sont d'ailleurs corroborés par des organisations internationales. C'est le cas de Irin (Integrated Regional Information Networks), rattachée au Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU. Pour ce Centre d'études et d'analyses, «l'Algérie n'est pas touchée par les recrutements terroristes», grâce à l'engagement de son armée qui ne cesse de marquer des points déterminants quand il s'agit de sa souveraineté, sa sécurité et celle de son territoire. Sa nouvelle stratégie militaire, son plan préventif, sa tactique offensive et sa détermination sont les principaux facteurs qui ont contribué à ce qu'elle reste à l'écart des évènements douloureux qui secouent le Monde arabe. Mais pas seulement: son principe de non-ingérence dans les affaires internes des pays, a fait que l'Algérie a su se prémunir pour sa sécurité. Une réalité qui fait d'ailleurs de l'Algérie un pays distinct de la Tunisie et du Maroc dont la position à l'égard de ce qui se passe dans le monde est jugée irrationnelle. Le même centre souligne à ce propos: «L'Algérie compte moins de recrues comparée à plusieurs autres pays, dont ses voisins: la Tunisie et le Maroc», ajoutant «alors que le groupe terroriste autoproclamé Etat islamique est en train de recruter des membres dans le monde entier». Les chiffres sur lesquels a été basée l'analyse Irin le prouvent. La Tunisie à elle seule compte entre 6 000 et 7 000 terroristes recrutés par des groupes extrémistes, essentiellement par l'Etat islamique. Même cas ou presque pour le Maroc. Il a été établi jusqu'à décembre 2015, que le Maroc compte entre 1 200 et 1500 recrues. Alors qu'en Algérie leur nombre est largement inférieur, se situant autour de 200 recrues. Dalia Ghanem-Yazbeck, spécialiste du terrorisme chez Carnegie MiddleEast Center, interrogée lors de cette étude à ce sujet, souligne que «l'Algérie a connu une décennie du terrorisme où 15 années après, le radicalisme semble avoir moins d'attraits en Algérie. En un mot, l'Algérie est immunisée contre le terrorisme. C'est un fait vérifié même sur le terrain: d'où cette réticence à rejoindre l'hydre sauvage, même par les groupuscules terrés dans les maquis, qui sont aujourd'hui à la portée de l'ANP. Ils sont même dans l'urgence de choisir entre la paix et la mort. D'ailleurs pour Dalia Ghanem-Yazbeck, «la raison pour laquelle Daesh n'a pas eu de succès en Algérie réside également dans le fait que le pays a consenti d'énormes investissements sur ses forces de sécurité». L'Algérie avait raison de le faire compte tenu du résultat réalisé d'où la déclaration de cette spécialiste: «L'armée algérienne est devenue une force massive, si vous ajoutez à cela les forces de police et de la gendarmerie, et les branches de renseignement. Tous ces corps constitués ont su éviter à de nombreux Algériens de tendre la main à des groupes comme Daesh.» La lutte antiterroriste menée par l'ANP a atteint un niveau très élevé de maturité. L'expérience a fini par couronner les efforts et l'engagement inconditionnel de l'ANP pour éliminer ces parasites bien tapis au niveau des massifs montagneux. De la maturité oui, mais de la sagesse et l'opiniâtreté aussi dans la stratégie de l'ANP. Ces soldats, aguerris, s'adonnent à une tactique offensive pour traquer les terroristes, en usant du renseignement. Les groupes sévissant encore sont recherchés et neutralisés à l'endroit même où ils se cachent. Leurs nids criminels, où l'on découvre armes, munitions et explosifs sont détruits. La cartographie terroriste semble être complètement mise a nu. Même cette organisation criminelle la plus soutenue et financée aussi bien par la plupart des pays du Golfe, que par certains pays occidentaux, n'aura pas réussi à attirer de nouvelles recrues dans ses rangs. L'Algérie reste le pays le moins touché par les recrutements malgré sa proximité géographique avec des régions impactées par le fondamentalisme salafo-wahhabite dont le noyau dur est en Terre sainte, une doctrine nourrie et développée par les nouveaux locataires de La Mecque, en l'occurrence les Al Saoud. Quatre terroristes éliminés à Azeffoun Pas moins de quatre terroristes ont été abattus hier à Azeffoun, dans la wilaya de Tizi Ouzou, suite à une opération de fouille et de ratissage menée par un détachement de l'Armée nationale populaire (ANP), indique le ministère de la Défense nationale (MDN) dans un communiqué. «Dans le cadre de la lutte antiterroriste et grâce à l'exploitation efficiente de renseignements, et suite à une opération de fouille et de ratissage ce matin du 7 octobre 2016, (hier, Ndlr) un détachement de l'Armée nationale populaire a abattu quatre terroristes à Azeffoun (Tizi Ouzou) (1ère Région militaire)», note le MDN. Cette opération qui est «toujours en cours», a permis la récupération de «pistolets-mitrailleurs de type Kalachnikov», précise la même source.