Nous partirons aux législatives avec de grandes ambitions pour jouer les premiers rôles. La personnalité et le profil de Abdelwahab Derbal que le président de la République vient de proposer pour la présidence de la Haute instance de surveillance des prochaines élections, arrangent parfaitement le parti du TAJ. Selon le président du parti, Amar Ghoul, qui a animé hier une conférence de presse au siège de son parti, le choix du président Bouteflika est judicieux à plusieurs titres. «Nous tenons à remercier le président de la République pour son choix et nous approuvons d'ores et déjà sa nomination. Abdelwahab Derbal n'est pas un inconnu de la scène politique nationale et son CV n'a rien à envier aux autres personnalités», a indiqué Amar Ghoul. Les élections législatives sont un rendez-vous électoral important dans la vie politique d'un pays. «Au TAJ les préparatifs ont déjà commencé à différents niveaux et nous en sommes aux dernières retouches», a ajouté le président du TAJ, indiquant que le parti, bien que ce soit pour la première fois qu'il se présente pour ce rendez-vous électoral, partira pour jouer les premiers rôles. «Nous partirons pour ces élections législatives avec de grandes ambitions.» Le TAJ ira-t-il avec ses propres listes ou avec des listes mixtes? Amar Ghoul est catégorique: «Nous irons pour les législatives avec nos propres listes. Nous avons suffisamment de militants et de cadres pour chercher à gauche ou à droite», a-t-il tranché. Les dernières sorties de certains chefs de partis politiques n'ont malheureusement pas fait de ce rendez-vous électoral leur centre d'intérêts, déplore Amar Ghoul. «Au lieu de débattre des programmes qu'ils ont concoctés pour ce rendez-vous et les solutions qu' ils comptent proposer pour solutionner la crise que traverse le pays, ils sont en train de détourner le débat et réveiller les vieux démons». Le peuple algérien et plus particulièrement la nouvelle génération n'a pas envie d'écouter ce genre de discussions. Ils ont besoin de véritables débats et des solutions pour la crise qui est en train de s'installer durablement, souligne-t-il. Sans citer les noms des chefs de ces partis, le président du TAJ les a invités à la retenue et à garder pour eux ces déclarations. «Si quelqu'un se voit et se considère détenteur de secrets, il n'a qu'à les écrire dans un livre de Mémoires ou les emporter avec lui dans sa tombe», a-t-il poursuivi. Le débat politique entre les partis doit se tenir dans un climat de sérénité et de fraternité, estime Ghoul. Et de s'adresser aux chefs des partis politiques: «Dépassons les calculs et la vision étroite des choses. Voyons grand et espérons que ce seront les meilleurs candidats qui emporterons les prochaines élections.» Le TAJ est en train de rédiger un livre d'éthique concernant l'activité politique en Algérie, a fait savoir le leader du TAJ. Pour les personnes qui cherchent à semer la haine et la division parmi les Algériens et dans les régions du pays, il est désormais préférable pour eux, selon Ghoul, de changer de style. «Les Algériens sont suffisamment intelligents et mûrs pour croire à ce genre de conneries.» Amar Ghoul fait allusion, sans le citer nommément à Ferhat Mehenni, président autoproclamé du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie(MAK) qui a haussé le ton ces derniers jours, en appelant les Kabyles à renouer avec les revendications de l'autonomie. Les auteurs des troubles de Ghardaïa et de In Salah sont connus, selon Amar Ghoul. «Si la France est derrière ces troubles, l'objectif de ces manoeuvres est la dé-stabilisation de l'Algérie et son écoulement dans la mer du printemps arabe.» La main intérieure n'est pas pour autant innocente, dans ce qui s'est passé à Ghardaïa, mais son impact est minime par rapport à la main étrangère, nuance-t-il. Amar Ghoul a déclaré auparavant qu'il soutenait la politique du gouvernement. «Nous soutenons la politique du gouvernement. Celle-là est la politique du président de la République.»