Abdelmalek Sellal a défendu la vision algérienne du développement et de son modèle économique Grâce à des atouts indiscutables, l'Algérie est de nature à se placer comme un grand partenaire des Etats-Unis. La promotion de l'économie nationale passe par des actions de communication ciblées en direction des partenaires étrangers. C'est à partir de ce postulat que le gouvernement a suscité la parution à Wahington d'une publication spécifiquement destinée à présenter l'Algérie. Le document s'intitule Algeria Investment report. Il contient 28 pages et son édition coïncide avec les assemblées annuelles du FMI et du Groupe de la Banque mondiale. L'Algérie a choisi cette «fenêtre de tir» pour s'assurer un impact maximal à son opération de communication. L'Algeria Investment report est présenté sous forme d'une série d'articles rédigés par des professionnels sur la base d'informations vérifiées sur le terrain. Il en ressort globalement une réelle volonté de l'Algérie d'améliorer l'attractivité économique en misant sur le partenariat, l'expertise et l'investissement étranger. Les rédacteurs du document ont tenté d'expliquer au mieux la situation de l'Algérie en remontant jusqu'à la lutte de Libération nationale, sans omettre de rappeler la grave crise sécuritaire des années 1990. Cette précision amène le lecteur à apprécier l'effort fourni par le pays qui, à partir de 1999, a enclenché une phase ascendante, tant au plan politique qu'économique. Le document ne se contente pas de relever les aspects strictement économiques, mais également, l'ensemble de la nouvelle architecture mise en place et cite, pour cela, des initiatives qui semblent sans rapport entre elles. Or, pour les rédacteurs de Algeria Investment report, ce sont autant d'actions qui versent dans un seul grand récipient, celui de l'émergence que l'Algérie espère réaliser à l'horizon 2019-2020. Ainsi, les réformes économiques, la levée de l'état d'urgence, l'élargissement des quotas de femmes dans les assemblées élues et l'augmentation des subventions publiques, constituent, pour la publication des facteurs importants et convergents. «L'Algérie souhaite devenir un hub où converge l'Afrique, l'Europe, l'Asie et l'Amérique, et elle est en train d'investir massivement sur les plans économique et social pour y parvenir», relève le même document, estimant cette ambition recevable. Avec de pareils atouts, l'Algérie est de nature à se placer comme un grand partenaire des Etats-Unis. Elle l'est déjà dans la lutte antiterroriste. Les rédacteurs du document qualifient l'Algérie de «pays stable, capable d'attirer davantage d'investissements». Abdelmalek Sellal a défendu la vision algérienne du développement et de son modèle économique qu'il dit basé sur le patriotisme économique, mais ouvert aux partenariats et aux investissements étrangers. Dans un entretien accordé à Algeria Investment report, Sellal affiche la volonté du gouvernement en faveur de l'accélération de la diversification de l'économie, par notamment, une implication directe et irréversible du secteur privé dans le processus économique. Le ministre de l'Industrie a annoncé la couleur, à savoir parvenir à relancer l'investissement essentiellement dans deux secteurs clés que sont l'agriculture et l'industrie. «Les perspectives de développement de l'économie de mon pays sont étroitement liées à son potentiel de diversification. La clé est de construire notre base industrielle autour de chaînes de production structurées en stimulant les alliances entre les secteurs qui peuvent apporter une forte valeur ajoutée», a résumé M.Bouchouareb. Pour ces deux secteurs, la machine du partenariat est déjà en marche avec de grandes firmes américaines, même si le volume de ce partenariat n'a pas encore atteint une masse critique, à même d'influer positivement sur la dynamique de croissance économique que recherche l'Algérie. En tout cas, la publication américaine note la détermination du gouvernement algérien à faire ce qu'il faut pour booster les investissements américains dans l'ensemble des secteurs d'activité.En fait, il ressort du document une grande disposition de l'Algérie à opérer sa mue économique, après avoir posé les fondements politiques et sociaux. Le Premier ministre l'a d'ailleurs relevé dans l'entretien qu'il a accordé à Algeria Investment report.