Les choses se corsent entre le pouvoir et le FFS. Réunis à Larbaâ Nath Irathen sous la présidence du secrétaire national aux élus, M.Nacer Benarbane, les élus du FFS pour la wilaya de Tizi Ouzou ont eu à examiner divers points à l'ordre du jour. Dans une déclaration ayant sanctionné les travaux et rendue publique hier, les élus locaux du FFS ont, et après avoir étudié la situation politique prévalant au niveau régional, souligné leurs positions en affirmant que «la démarche du chef du gouvernement illustre bien, si besoin est, l'obsession pathologique du pouvoir pour la réussite, quoi qu'il en coûte, de son obscure amnistie générale, elle-même sous-jacente à son désir d'hégémonisme stalinien... De contourner les partis politiques et à actionner des supplétifs vénaux et véreux». Les élus du FFS pensent que «l'offre de dialogue faite à une structure, instrument archaïque et nocive à sa solde, et la conclusion des accords de la honte en est l'illustration de la persistance de la logique de l'instrumentalisation et de la manoeuvre politicienne au moment même où la population a démystifié les faux délégués autoproclamés et où la région a repris vie». Les élus locaux du FFS affirment que «le pouvoir oppose effrontément la perfidie, l'arrogance et le clientélisme au courage et à la bravoure des élus locaux qui ont, un certain 10 octobre 2002, sauvé la région du cauchemar qui l'a ensanglantée et endeuillée». Pour les élus du FFS, le départ des élus locaux en Kabylie, n'est ni plus ni moins que la remise en cause des avancées démocratiques arrachées de haute lutte. Comme ils rappellent que le profond attachement du peuple aux valeurs démocratiques chèrement acquises à travers des décennies de lutte et de sacrifices payés par le sang et les larmes. Aussi, les élus du FFS de Kabylie appellent le peuple à exprimer «une solidarité avec ses représentants légitimes et à tous les militants de l'Etat de droit, là où ils se trouvent». Comme il est fait état du fait que les compétences et attributions légales des élus commencent à être déjà transférées vers l'administration à l'image «de la gestion du foncier avec la liquidation des agences foncières et de l'attribution de logements». Les élus locaux du FFS réitèrent que «ni le retrait des élus, ni la dissolution des instances élues, ni même d'autres stratagèmes ne constituent des couvertures pour l'instauration d'une normalisation autoritaire». Et les élus de rendre hommage à tous ceux d'entre les élus qui sont victimes de menaces de pressions et d'arrestations arbitraires perpétrées à Ghardaïa, Aïn Lahdjel, Bordj Bou Arréridj. Comme ils soutiennent les syndicats autonomes qui sont les véritables représentants des travailleurs et victimes de marginalisation. Enfin, les élus du FFS saluent le combat de la femme contre le harcèlement et la violence et pour le recouvrement de ses droits à l'égalité et à l'émancipation.