A propos de la crise en Syrie, al Sissi a insisté sur la position constante de l'Egypte consistant à oeuvrer à trouver une «solution politique à la crise actuelle», et à la «sauvegarde de l'unité des territoires syriens». Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a défendu jeudi le vote de son pays à l'ONU en faveur d'une résolution sur la Syrie proposée par la Russie et décriée par l'Arabie Saoudite qui a suspendu ce mois-ci la livraison de produits pétroliers au Caire. Le président al Sissi a cependant assuré que l'Egypte «avait pris les mesures nécessaires, il n'y aura pas de problème pour les produits pétroliers». «Nous tenons beaucoup à nos relations historiques avec nos frères dans le Golfe», a affirmé le président égyptien, mais «dans le cadre du respect mutuel de la souveraineté» des pays. M.al Sissi a déploré «une tentative de saboter les relations de l'Egypte et de l'isoler», sans plus de précisions. «Si l'on veut une véritable souveraineté dans les prises de décision, il faut savoir que les nations qui sont souveraines dans leurs décisions souffrent, elles souffrent beaucoup», a-t-il prévenu. «Ceux qui veulent exercer leur libre-arbitre doivent endurer», a-t-il poursuivi. A propos de la crise en Syrie, al Sissi a insisté sur la position constante de l'Egypte consistant à oeuvrer à trouver une «solution politique à la crise actuelle», et à la «sauvegarde de l'unité des territoires syriens». Jeudi, le journal Okaz a rapporté qu'une délégation égyptienne «arrivera sou peu»' à Riyadh pour tenir des entretiens avec des responsables saoudiens afin d'aboutir à une «position commune» sur le dossier syrien. Samedi dernier, l'Egypte a accordé son soutien à un projet de résolution proposé par Moscou, lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Syrie, une initiative qualifiée de «douloureuse» par l'ambassadeur saoudien. L'Egypte a également voté pour un autre projet de résolution sur la Syrie, proposé par la France et l'Espagne. Les deux projets de résolution ont été rejetés par le Conseil de sécurité des Nations unies. L'ambassadeur de l'Egypte à l'ONU, Amr Aboul-Ata, a indiqué que Le Caire avait voté pour les deux projets de résolution car il «soutient tous les efforts pour mettre fin à la tragédie du peuple syrien».«Il a voté pour les deux résolutions selon leurs contenus, non sur la base d'objectifs politiques, qui sont déjà devenus une barrière pour le travail du Conseil», a ajouté M.Aboul-Ata. Deux jours plus tard, l'Egypte a annoncé mardi avoir lancé des appels d'offres pour son approvisionnement en pétrole après la suspension par le groupe pétrolier saoudien Aramco de la livraison de 700 000 tonnes de produits pétroliers. Les autorités égyptiennes doivent rapidement trouver une alternative après la décision surprise d'Aramco alors que l'Arabie saoudite est jusqu'à présent l'un des principaux soutiens du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Le gouvernement a lancé «des appels d'offres sur les marchés internationaux pour importer la quantité nécessaire pour octobre», a indiqué un porte-parole du ministère du Pétrole, Hamdy Abdel Aziz. «Nous avons ouvert une ligne de crédit à la banque centrale et nous allons bientôt avoir un accord», a-t-il ajouté. L'Arabie saoudite avait signé en avril dernier un accord avec l'Egypte pour la fourniture, sur cinq ans, de 700.000 tonnes de produits pétroliers par mois, pour une valeur globale de plus de 20 milliards de dollars. «La compagnie saoudienne Aramco a informé verbalement la General Petroleum Corporation au début de ce mois qu'elle ne livrerait pas de pétrole en octobre, sans donner de raison», a affirmé M.Abdel Aziz.