Le cancer du rein est relativement peu fréquent en Algérie et aux pays de la région Mena. Son incidence se situe entre 2 et 2,5 pour 100.000 habitants. Les journées internationales d'onco-urologie, qui auront lieu les 19 et 20 octobre 2016 à Oran, vont se concentrer sur le dépistage et le traitement. Selon les organisateurs, le fait de diagnostiquer tôt, les malades atteints de cancer ont plus de chances. Le traitement repose essentiellement sur la chirurgie (nephrectomie partielle ou radicale) avec des chances de guérison avoisinant les 100%. A un stade avancé, le traitement est multidisciplinaire reposant surtout sur la thérapie ciblée et très récemment et certainement dans le futur proche sur l'immunothérapie (le Cabozantinib et le Nivolumab). Dans les années 1990, il n'existait aucun traitement pour les formes avancées et métastatiques (le cancer du rein étant chimio-résistant et radiorésistant) avec des survies ne dépassant pas les 12 mois. A partir des années 2000, le traitement du cancer du rein a connu un progrès jamais enregistré en cancérologie jusqu'ici avec la validation de plus de huit thérapies ciblées dans le cancer du rein avancé et métastatique dont une grande partie est disponible en Algérie qui sont délivrées aux patients gratuitement en dépit de leur coût très élevé. Les autres traitements (chirurgie, radiothérapie..) trouvent aussi leur place actuellement même en situation avancée du cancer du rein (nephrectomie en situation métastatique où la survie est meilleure par rapport aux mêmes patients avec tumeur rénale primitive en place, ou aussi la chirurgie des formes oligométastatiques où la chirurgie peut être faite à visée curative). La radiothérapie trouve aussi sa place dans cette situation notamment dans les métastases uniques du cerveau ou des localisations méstastatiques osseuses symptomatiques. Les nouvelles thérapies ciblées et plus récemment l'immunothérapie plus ou moins associées à la chirurgie et la radiothérapie ont permis d'augmenter significativement la survie de ces formes avancées du cancer du rein passant ainsi de 10 - 12 mois (avant l'apparition de ces traitements) à plus 36 mois avec les nouveaux traitements. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf a déjà souligné que l'Algérie dispose de toutes les capacités pour la réussite du Plan national anticancer. Boudiaf a expliqué que ces capacités consistent en la disponibilité d'importantes sommes pour les établissements de santé, de ressources humaines et de soutien multiforme, à l'instar de la formation et des prestations sanitaires à distance, en plus de l'expérience reconnue et de la contribution de la société civile et des médias. La santé du citoyen exige un travail collectif de tous, une large communication, une organisation maîtrisée et une formation de qualité, a-t-il ajouté dans ce sens. Le ministre a également indiqué qu'il avait demandé la consécration, dans l'avant-projet de loi sur la santé, du rôle participatif et consultatif des associations comme partenaires, partant d'une conviction que leurs activités homogènes, soient-elles, avec l'exécution des programmes nationaux de santé, peuvent réellement améliorer la santé du citoyen.