«Le projet de loi sur la réforme du Code de la route sera soumis à l'Assemblée populaire nationale, aujourd'hui, pour son adoption.» «Le transport en commun en site propre» est le thème d'un séminaire organisé, hier, à Alger par l'Entreprise du métro d'Alger, en collaboration avec le ministère des Travaux publics et des transports et l'Union internationale des Transports publics de voyageurs. Un événement qui a rassemblé les professionnels du secteur des transports en commun, à l'échelle internationale, de l'Afrique du Nord, Moyen-Orient et de l'Afrique subsaharienne pour échanger leurs points de vue sur les projets de mode de transport guidé en cours et à venir en abordant les sous-thèmes multidimensionnels de l'organisation institutionnelle, le financement, la planification et la gestion des systèmes de transport public. Lors de son intervention, le ministre des Travaux publics et des Transports Boujema Talai, a rappelé les efforts consentis par l'Algérie dans le cadre de la réalisation de son programme de modernisation du secteur des transports et estime que l'Algérie s'est engagée dans une politique de développement intensifiée pour répondre aux aspirations de la population en matière de transport avec la prise en considération du facteur de la protection de l'environnement. Selon ce dernier, le secteur des transports publics a connu une évolution accrue ces 10 dernières années avec l'extension et la modernisation du transport urbain à travers le territoire national avec un budget de plus de neuf milliards d'euros consacré à la réalisation de ces projets. «Le secteur des transports en Algérie est en perpétuel développement, notamment pour parer aux besoins en transports collectifs, et pallier les problèmes de la congestion de la voirie dus à l'évolution du parc automobile». Pour étayer ses dires, ce dernier indiquera que la capitale est la seule ville de la région qui est équipée d'un système de transports en commun combinant différents modes, le réseau de métro, 13,5 km de longueur totale, qui mesurera 54 km d'ici 2025, le réseau du tramway mesure 23,2 km, cinq lignes de téléphérique, d'une longueur de 4,1 km, le réseau ferroviaire de banlieue de 300 km, y compris les routes de service urbain et suburbain, le réseau de bus de 18 000 bus exploité par des opérateurs publics et privés et 104 000 taxis collectifs. Pour sa part le président-directeur général de l'Entreprise du métro d'Alger, Omar Hadbi, est revenu sur le projet d'extension de la ligne du métro d'Alger et les réalisations de nouvelles lignes de tramway, en affirmant que les projet sont toujours en cours. «Des extensions du métro d'Alger et de nouvelles lignes de tramway pour les villes de Sidi Bel Abbès et Oran entrent en fonction, ce qui va permettre de résoudre le calvaire des voyageurs qui passent de longues heures sur la route», a-t-il souligné. En marge de cet événement, le ministre des Travaux publics et des Transports, Boujema Talai, a annoncé la présentation du nouveau projet de loi sur le Code de la route, aujourd'hui, pour son adoption par le Parlement. «Le projet de loi sur la réforme du Code de la route sera soumis à l'Assemblée populaire nationale pour son adoption», a-t-il indiqué. Selon M. Talai, cette nouvelle loi, une fois adoptée, permettra d'endiguer le phénomène des accidents de la route qui fauchent des milliers de vies chaque année en Algérie, dont le facteur humain figure parmi les principales causes de cette hécatombe. «Le nouveau projet de loi introduit de nouvelles dispositions portant sur l'augmentation des amendes, l'introduction du permis de conduire à points, qui vise à la réduction de l'intervention de l'élément humain dans le processus de constat des infractions et de mettre un terme à toute forme d'indulgence à l'égard des contrevenants», a-t-il expliqué. Grève des travailleurs du tramway 60 milliards de DA de pertes pour la Setram La grève du personnel de la Société du tramway, la semaine dernière, a engendré des pertes considérables à l'entreprise Setram, estimées à 60 milliards de dinars, selon le président- directeur général de l'Entreprise du métro d'Alger, Omar Hadbi, qui s'est exprimé en marge du Séminaire international organisé, hier, sur le thème: le transport en commun en site propre. Le manque à gagner quotidien de la Setram, enregistré durant la grève des travailleurs, est estimé à plus de «six millions de dinars». «en plus des pertes sur le ticket, la Setram a opté pour la location d'une vingtaine de bus de l'Etusa», a-t-il souligné. Pour rappel, plus de 800 travailleurs réclamaient la hausse des salaires, l'amélioration des conditions de travail, le versement de rappels qui dataient de 2012, l'interdiction de tout licenciement abusif et surtout la sécurité sur les lieux de travail en accélérant la signature de la convention collective.