La grève des employés du tramway d'Alger, qui en est à son troisième jour, est "illégale", a indiqué, jeudi à Tipasa, le ministre des Travaux publics et des Transport, Boudjemaà Talai. "Les travailleurs du tramway n'ont pas respecté la procédure légale notamment concernant le dépôt d'un préavis de grève, même s'il s'agit d'un droit garanti par la Loi", a déclaré M. Talai à la presse, en marge de la signature, au pôle universitaire de Koléa, d'une convention de partenariat entre la société générale maritime et l'école supérieure de commerce. En outre, il a qualifié d' "illogiques" certaines revendications des travailleurs grévistes, à l'instar de la "réduction des heures de travail à quatre(4) heures", soulignant que son ministère prendra "toutes les mesures légales nécessaires pour mettre un terme à ce mouvement de protestation" sans pour autant donner plus de détails à ce sujet. Il a, néanmoins, signalé que l'administration de la Société d'exploitation du tramway (Setram) d'Alger "a pris les mesures nécessaires pour assurer le service minimum aux citoyens". Selon M. Talai, des efforts sont en cours en vue de régler "dans les plus brefs" ce "problème qui a causé des désagréments aux citoyens, particulièrement ceux empruntant, quotidiennement, le tramway pour se rendre à leur travail", a-t-il affirmé. Les travailleurs du réseau d'exploitation de la Setram observent depuis mardi un arrêt de travail collectif sans préavis, sur toute la ligne reliant les stations de Dergana-centre jusqu'aux Annasser. Les grévistes ont soulevé une série de revendications, présentées par leur section syndicale, dont la révision de la grille des salaires, le reclassement des travailleurs et la garantie de leur sécurité et de leur transport.