Une journée parlementaire regroupant les trois partis de l'Alliance présidentielle a été organisée, hier, à la salle El Mougar, à Alger. Présents pourtant en grand nombre, les journalistes n'ont pas été autorisés à assister aux débats. Après l'intervention d'Abdelaziz Belkhadem, parlant au nom des trois partis (FLN, MSP et RND), la presse a été invitée à quitter la salle. Les journalistes n'auront droit qu'à l'ordre du jour de cette journée parlementaire rehaussée par la présence du chef du gouvernement et secrétaire général du RND, M.Ahmed Ouyahia, ainsi que de Bouguerra Soltani, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP). Lors de son allocution d'ouverture, M.Belkhadem en sa qualité de président des travaux de la rencontre parlementaire indiquera que la réunion portera sur l'ordre du jour de la session de printemps du Parlement et l'évaluation des résultats de la dernière rencontre de l'Alliance présidentielle. La journée, continue Belkhadem, sera également l'occasion d'aborder les questions de l'heure , notamment, le projet de loi sur les hydrocarbures et l'accord d'association avec l'Union européenne. Le secrétaire général de l'instance exécutive du parti du FLN soulignera que le volet social ne sera pas en reste puisque l'amendement du code de la famille, les amendements proposés dans le code de la nationalité et les négociations entre le gouvernement et le mouvement des archs seront pareillement abordés par les parlementaires. Durant des heures, les journalistes ont attendu, dehors, la sortie des députés pour en savoir plus sur la rencontre. Les heures s'égrenaient péniblement, finalement les parlementaires font leur apparition mais sont restés avares en déclarations comme s'ils avaient reçu des instructions fermes afin de ne rien divulguer sur la rencontre. Néanmoins, d'après des indiscrétions récoltées dans les coulisses, il semblerait que les députés des trois partis politiques se soient contentés d'écouter. D'après un responsable de l'Ugta qui a pris part à la journée parlementaire, il n'y a même pas eu de débats sur des sujets aussi cruciaux qui engagent directement la destinée de notre pays. Ce manque de débats a été dénoncé, faut-il le rappeler, à plusieurs reprises par Louisa Hanoune, la seule voix discordante qui reste dans le champ politique actuel.